Depuis plusieurs semaines la France se déchire au sujet de la réforme des retraites proposée par le gouvernement Macron. Cette réforme, qui mêle fin des régimes spéciaux et allongement de la durée de cotisation – via un « âge d’équilibre », terme technocratique qui correspond à un allongement de la durée de travail, est largement rejetée par une majorité de Français après plusieurs semaines de grève.
Si la fin des régimes spéciaux peut faire naître un sentiment d’équité chez une majorité de Français qui travaillent dans le privé, l’allongement de la durée de cotisation lui, ne passe pas auprès de l’opinion qui a bien compris que le gouvernement se servait des régimes spéciaux pour passer en force sur l’âge de départ à la retraite.
La relance de la natalité, une réponse au vieillissement de la population
Le report de l’âge de départ est présenté comme une fatalité par les politiques depuis plusieurs décennies, en cause le vieillissement de la population qui fragilise le système par répartition. Mais ce sont bien les politiques qui sont responsables de ce déséquilibre, car ces derniers n’ont jamais abordé le sujet avec une vision sur le long terme. Le vieillissement de la population n’est que le résultat d’une baisse importante de la natalité depuis un demi-siècle. Si le sujet n’est pas franco-français mais concerne bien l’Europe en général, il n’en demeure pas moins qu’ils ne peut pas et ne doit pas être considéré comme une fatalité par le pouvoir politique. Conditionnés par les idées de Mai 68, les décideurs politiques actuels ont surtout préféré « jouir sans entrave » et placer les préoccupations matérielles au dessus des questions de filiation, de famille et de natalité.
L’immigration pour payer les retraites ? Une double escroquerie
Pire, plutôt que d’un programme ambitieux pour relancer la natalité française, les politiques ont fait le choix désastreux de privilégier une immigration massive depuis des décennies, comptant sur le taux de natalité plus élevé chez les individus issus de l’immigration pour financer à moyen terme les retraites des Français. Choix désastreux car l’intégration économique de ces populations est un échec cuisant (en témoigne les taux de chômage bien supérieurs à la moyenne chez les gens issus de l’immigration), et a un effet négatif sur le système social français dans son ensemble (CMU, AME, etc..). Sans compter que cette décision peut apparaître avec le recul comme une double peine, puisque l’échec de l’intégration économique de ces populations se double d’un échec de « l’intégration identitaire », qui fait exploser aujourd’hui le modèle Français (insécurité, laïcité, islamisation, terrorisme, etc..).
Hollande plombe les familles, Orban les relance
Alors que François Hollande avait, dans une logique d’économies court-termiste, réduit le quotient familial, impactant ainsi à la hausse les impôts de plus d’un million de foyer Français, une autre voie est possible. Viktor Orban en Hongrie, a par exemple instauré une politique très avantageuse pour les familles, qui va jusqu’à l’exonération pure et simple, à vie, du paiement des impôts pour les familles qui ont quatre enfants. Les mesures qui jouent à la baisse sur le montant de l’impôt ont l’avantage d’aider la classe moyenne qui travaille et fait avancer le pays. Elles permettent aussi de tenir à l’écart les populations immigrées qui en général sont moins soumises à l’impôt, et qui profitent déjà par ailleurs largement de la générosité du système social.
La démographie, un enjeu civilisationnel
Le dynamisme démographique d’un pays est un enjeu majeur pour alimenter des perspectives sereines pour les décennies à venir. Il permet non seulement de donner une certaine stabilité au système social, mais également un dynamisme économique qui fait cruellement défaut à l’Europe aujourd’hui. Plus fondamentalement, il témoigne de la vigueur d’un peuple, d’une civilisation, de sa volonté de se projeter et de sa confiance en l’avenir. Un peuple qui fait des enfants sera prêt à relever les défis du siècle qui vient. Il est donc urgent que le politique se saisisse de ce sujet pour que la France et l’Europe ne soient pas surpassées dans tous les domaines (économiques, technologiques, culturels, militaires, etc..) à long terme.
Laurent Moreau