Le 22 juin 1940, Albert Guérin, son frère Prosper et d’anciens combattants français ont créé à Buenos Aires (Argentine), répondant à l’appel du général de Gaulle, le premier comité France Libre, et sans doute le plus actif, d’Amérique : contre-propagande (trois bulletins, mensuel ou hebdomadaires, dont l’un, Pour la France Libre, de très grande qualité), liens amicaux et de combat avec des écrivains français résistants (Bernanos, Caillois) ou argentins, hostiles au IIIe Reich (les sœurs Ocampo, Bioy Caceres), collecte de fonds pour acheter des armes et pour la France Libre de Londres, envoi de volontaires pour combattre dans les Forces Navales de la France Libre ou dans les armées de la France Libre.
L’œuvre accomplie a été exceptionnelle : elle a valu à Albert Guérin d’être condamné par le tribunal militaire de Gannat en avril 1941 à 15 ans de bagne et à être déchu de la nationalité française, mais à être fait en octobre de la même année Compagnon de la Libération.
Son œuvre oubliée a été exhumée et publiée en un volume sous le titre : Ecrits de Résistance 1940-1943 aux Editions Transhumances (Hautes-Alpes, département dont la famille Guérin était originaire). Le site de cette petite maison d’édition est accessible ici : www.transhumances.com/.