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Ce que les statistiques occultent : l'avortement multiplie les risques de cancer du sein

À seulement regarder autour de nous, dans notre entourage le plus proche, une véritable hécatombe a depuis une décennie éclairci nos rangs. Barrant en filigrane l'horizon des 55 à 65 ans. Tout ce que ce pays porte d'organismes spécialisés dans la lutte contre le cancer, la puissante corporation pharmaco-médico-chirurgicale, les observatoires, les instituts de veille, les offices de comparaisons statistiques, les laboratoires, les départements ultra-pointus des hôpitaux ultra-modernes, depuis des années clament que le pire est derrière nous et que grâce aux nouvelles techniques, aux nouveaux matériels, aux nouvelles molécules, aux nouvelles recherches, aux nouveaux protocoles, la victoire sur le cancer est à portée de main.

Pourtant voici une information qui jette quelques doutes. Le 13 décembre 2007, Time révélait les conclusions auxquelles était parvenue une équipe de chercheurs du réputé centre anticancéreux M.D. Anderson de Houston, menée par le Dr Donald Berry, responsable du département des Biostatistiques et des Mathématiques Appliquées. Alors que depuis plus de vingt-cinq ans la chimiothérapie à haute dose suivie, après chirurgie mammaire, par une transplantation de cellules souches destinées â reconstruire le système immunitaire détruit, représentait le nec plus ultra de la cancérologie du sein, ce protocole, erroné, n'aurait offert de rémission à personne. Un symposium international sur le cancer du sein qui se tenait à San Antonio, toujours au Texas, l'aura catégoriquement démontré. Pour le Dr Larry Norton, du Centre anti-cancer Sloan-KetteIing de New York, « ce rapport devrait définitivement refermer la porte sur de tels traitements ». Et tant pis pour les plus de 20 000 femmes ainsi "soignées" qui, rien qu'aux États-Unis, sont finalement mortes empoisonnées par leur chimiothérapie.

Cela n'empêchera nullement le microcosme médical de s'enthousiasmer sur « l'apparition de nouvelles molécules pleines de promesses ». Et de garantir à tous de nouveaux traitements salvateurs alors qu'en 2007, quelque 12 millions de nouveaux cancers ont été diagnostiqués dans le monde et que 7,6 millions de personnes en sont mortes - près de 600 000 rien qu'aux États-Unis. La même année, avec 465 000 femmes décédées, le cancer du sein reste la première cause de mortalité féminine. Aux États-Unis, depuis qu'en 1971 Nixon a déclaré la guerre au cancer, 100 milliards de dollars ont été consacrés à le combattre.

La volonté affichée n'est pas ce qui manque. Mais mis à part le tabac, l'alcool et par la force des choses l'amiante, qui s'est réellement préoccupé des causes de cette pandémie ? Alors qu'au cours des trente dernières années le nombre des cancers du sein a doublé. Plus de 1,1 million diagnostiqués chaque année, contre 500 000 en 1975, que l'on explique par la croissance démographique - de 4 à 6,5 milliards - et par la plus grande espérance de vie des femmes. Au Mc Millan Cancer Relief de Grande-Bretagne on est plus circonspect : « L'augmentation continue du cancer du sein dans le monde, y observe-t-on, est d'autant plus inquiétante que tant de travail a été effectué pour développer la prise de conscience. »

Les chiffres annuels de l'Institut de Veille Sanitaire français, tombés le 21 février 2008, ravissent en revanche notre dynamique Etablissement pharmaco-médical.

Et les causes ?

En 2005 on a relevé 320 000 nouveaux cancers. Chez les hommes, 93 % de plus qu'en 1980, 84 % de plus chez les femmes, 145  000 décès, soit 13 % de plus qu'en 1980. Certes, ces dernières années, on observe un léger reflux des cancers du sein que l'on sait lié au rejet par de plus en plus de femmes des Traitements Hormonaux contre la Ménopause (THM), rejet aussitôt salué par une salve bruyante : « C'est la première fois qu'on a une diminution considérable de la mortalité. » Même l'augmentation globale des cancers est klaxonnée comme « bien inférieure à celle que pouvait laisser prévoir l'évolution démographique ». Les chiffres bruts n'importent plus. C'est le risque qui compte. En 25 ans il aurait diminué, globalement, de 24 %. « Alors que, clame l'Institut de Veille Sanitaire, l'incidence des cancers a augmenté considérablement, le risque de mortalité a diminué ». En somme, vivez plus longtemps et malades. Cela s'appelle désormais l'ADL : l'Affection de Longue Durée. Toute une économie florissante en dépend. Et comme, après des années de traitements, ce sont souvent le foie, les reins, le cerveau ou le cœur qui lâchent, ce seront autant de patients qui seront morts... d'une longue maladie. Pas du cancer.

24 % des nouveaux cas seraient dus à la démographie et 20 % au vieillissement - pourtant, chacun a pu constater autour de lui que les victimes des principaux cancers - sein, poumon, prostate -, ne sont pas forcément octogénaires. Quant aux 55 % restants, « ils répondent à d'autres facteurs, notamment environnementaux, sur lesquels il va falloir travailler ». Tiens donc !

En Angleterre, le Cancer Research of Great Britain campe sur la même position. En décembre 2005, le Pr Michel Coleman jubilait : 64 % des femmes aujourd'hui diagnostiquées avec un cancer du sein vivraient encore vingt ans contre 44 % au début des années 1990. Qui se souviendra de ces promesses d'ici là ? Dans le groupe des 50 à 69 ans, 80 % auraient une espérance de vie de 10 ans et 72 % de 20 ans, « Parce qu'elles sont diagnostiquées plus tôt qu'il y a 5 ou 10 ans. Que les traitements ont été améliorés. Que la chirurgie est meilleure. Qu'il y a plus de chimiothérapie et de radiographie. »

Ils sont nombreux, pourtant, ceux qui soupçonnent cette dernière de n'être pas à la longue étrangère à l'apparition de lésions cancéreuses. Le même Dr Berry, expert de la mammographie dont les travaux au National Cancer Institute sont internationalement reconnus, s'il se félicite que la détection par mammographie de tumeurs de très petite taille ou progressant lentement donne de meilleurs résultats que d'autres méthodes, tempère son constat de façon inquiétante. « Le paradoxe, observe-il, est que le résultat ne signifie pas que la mammographie soit bénéfique. Sans elle, beaucoup de femmes n'auraient même pas été diagnostiquées avec un cancer et parmi celles-ci un certain nombre aurait évité sans séquelles la chirurgie et le traitement. Le hic, c'est que nous ne savons pas lesquelles. »

Même satisfaction mitigée aux États-Unis où, se réjouissant des résultats obtenus contre le cancer depuis le recul des traitements hormonés de la ménopause, John Niederhuber, directeur du National Cancer Institute, déclarait en avril 2007 : « Le cancer du sein est le plus fréquemment diagnostiqué aux USA et nous avons fait de grandes avancées dans son traitement. Néanmoins nous ne connaissons pas toutes ses causes et jusqu'en 2002 il a continué à se développer. Le fait de découvrir des moyens de lutte simples, comme limiter l'usage du THM, est un pas dans la bonne direction. » Comment un personnage si haut placé, dans un pays à la pointe du combat contre le cancer du sein, peut-il ignorer le rôle joué par les hormones contraceptives et les effets délétères de l'avortement sur le système mammaire ? Il est vrai qu'en France, officiellement, on ne peut déterminer de « facteur de risque » pour 75 % des cancers du sein !

Notre Institut National du Cancer quant à lui n'en finit plus de se glorifier abusivement d'une embellie dont il s'attribue les mérites : « Les Français fument moins, boivent moins : la prévention, ça marche ! » Pourtant, si l'on en croit l'OMS, en 2000, sur 1,3 milliard de fumeurs dans le monde, 850 000 seraient morts d'un cancer du poumon. Et selon une étude parue en 1994 des épidémiologistes canadiens Villeneuve et Mao, 172 fumeurs américains sur 1 000 et 116 fumeuses sur 1 000 seulement, pourrait-on dire, risquent d'attraper un tel cancer. Cela n'en a pas moins déclenché une guerre totale contre le tabac. Alors que, sous la garde vigilante des féministes et du Planning Familial, la pilule contraceptive continue à exercer des ravages.

Quand s'interrogera-t-on enfin sur les véritables causes de ces pandémie ?

De l’urine de jumen

Le pire des cancers féminins, celui du sein, qui à 90 % n'est pas d'origine génétique, frappe chaque année près de 50 000 de nos compagnes et en 2005 en emporta 11 201.

Cette année, les organismes de surveillance et l'Académie de Médecine s'enthousiasment des chiffres en baisse. - 4,3 % entre 2004 et 2005, assure le Bulletin du Cancer de janvier, - 3,3 % entre 2005 et 2006. La cause principale en serait donc l'abandon massif à partir de 2002 des Traitements Hormonaux de la Ménopause (THM) , Jusqu'à 64 % en 2006 par celles auxquelles pendant des décennies ce poison fut prescrit.

En décembre 2006, le Dr Berry avait déjà attribué à la même cause la chute aux USA de 7 % des cancers du sein entre 2002 et 2003. 200 500 diagnostiqués en 2003, soit 14000 de moins qu'en 2002. Au-delà de ces autosatisfactions complaisantes, il faut se garder d'éluder l'essentiel : comme pour l'amiante, le sang contaminé ou l'hépatite B, c'est tout le système qui est impliqué. Alors que pendant des décennies, des gens, pourchassés par les Académies de Médecine, dénonçaient une pratique détestable à base d'urine de jument. Dont 70 000 sont maltraitées dans des élevages du Dakota du Nord et du Canada, où on les maintient pendant leurs six mois de gestation dans des espaces confinés. Leurs urines, naturellement très riches en œstrogènes et concentrées de surcroît par des apports d'eau limités, étant prélevées en permanence selon des procédés barbares.

En reconnaissant ainsi au traitement hormonal de la ménopause une part de responsabilité dans la pandémie des cancers du sein, les tyranneaux du Big Pharma ont ouvert une boite de Pandore que la complicité du Big Media pourrait ne pas suffire à refermer. Toute personne qui se sait victime de cette supercherie, montée sur la compréhensible exigence de confort des femmes ménopausées, doit savoir qu'un peu partout les THM (en anglais HTR, Thérapie de Remplacement Hormonal) font l'objet de sévères mises en garde. Un tribunal de Reno dans le Nevada a l'an dernier condamné le fabriquant Wyeth à payer 99 millions de dollars de dommages et intérêts à trois utilisatrices de Premarin et de Pempro, ces suppléments hormonaux issus d'urine de jument. Aujourd'hui, les plus averties les ont remplacés par des hormones végétales moins nocives. Mais, utilisés pendant plusieurs décennies, œstrogènes et progestine ont fait d'innombrables victimes. Pour la Women Health Initiative américaine et le National Cancer Institute, ces traitements hormonaux de longue durée furent responsables de 41 % de l'augmentation des accidents vasculaires cérébraux, de 29 % de celle des crises cardiaques et de 26 % de la croissance des cancers du sein. Dans le cas de patches contenant seulement des oestrogènes, les femmes ayant suivi un traitement de vingt ans courent trois fois plus de risques d'être atteintes d'un cancer des ovaires que celles qui s'en sont abstenues.

Au cours des dix dernières années la recrudescence de cancers de l'utérus dans le monde occidental - +20 % en Grande Bretagne -, aurait pour principale raison surpoids et obésité, eux aussi provoqués par l'exposition post-ménopause à un surcroît d'hormones oestrogènes.

Mais les THM ne représentent qu'une infime partie de l'interaction entre hormones et cancer du sein. Selon le Dr Elson Haas, l'un des grands spécialistes américains des médecines alternatives et de la désintoxication biologique, la pilule serait la forme de contraception la plus risquée. Par l'introduction dans le corps, en plus grande quantité qu'il n'en possède naturellement, d'une combinaison d'hormones œstrogènes et de progestérone synthétique (progestine), elle a pour fonction de bloquer la libération des hormones pituitaires qui stimulent l'ovulation et la fertilisation de l'œuf, empêchant ainsi la grossesse. Quand on sait l'extraordinaire précision du processus de reproduction et comment, sitôt qu'il est entamé, se met en route un programme biologique d'une rigueur nano-millimétrée, conditionnant pour les mois à venir l'alchimie du corps féminin dans ses plus infimes détails, on s'effare qu'on ait osé contrarier un tel mécanisme par des manipulations de synthèse industrielles.

D'autant, fait remarquer Haas, que la plupart des personnes familières des contraceptifs oraux - en particulier les adolescentes - ignorent que, la chimie intérieure ainsi perturbée, il est indispensable de faire appel à une consommation accrue de vitamines B6, B14, E, C, d'acide folique, d'anti-oxydants, de sélénium, de béta-carotène. Combien savent seulement qu'il leur est indispensable de suivre un régime riche en fruits et légumes, céréales complètes, œufs, poulet, poisson, huile d'olive etc. ? Alors que le jeûne et/ou la malbouffe composent leur diète.

Au-delà de toute considération éthique ou idéologique, les hormones contraceptives sont un crime contre la nature humaine. Et l'adolescente qui en fait usage avant d'avoir procréé est beaucoup plus vulnérable qu'une mère de plusieurs enfants immunisée par ses grossesses et ses allaitements. Selon une étude de l'Université de l’État de Washington à Seattle d'octobre 2007, les cellules fœtales apparues dans le corps de la mère, même après la naissance de l'enfant, la protégeraient du cancer du sein. « Les cellules fœtales, peut-on y lire, peuvent s'installer dans le corps de la mère, reconnaître des cellules précancéreuses et les détruire avant qu'elles ne deviennent actives. »

Alexis Carrel le maudit a mis en évidence il y a près d'un siècle le rôle fondamental joué par la maternité dans la physiologie de la femme. Blasphème dans une société qui sanctifie le féminisme stérilisateur.

C'est ce dont semble convenir un communiqué du 19 février des Pr Jacques Rouësse et Henri Rochefort et de l'Académie de Médecine. L'âge tardif de la première maternité serait donc un facteur de risque cancérogène.

« En France l'âge moyen pour le 1er enfant, est-il précisé, est passé de 24 ans en 1970 à 28-29 ans depuis 2001 et n'a aucune tendance à baisser ». Aussi « les femmes doivent être informées du bénéfice d'une première grossesse avant 25 ans ». Il importe donc de « faciliter l'effet protecteur des premières grossesses précoces », (et) d'encourager les femmes à allaiter leur enfant au sein (si possible pendant au moins six mois) ». Avec, pour terminer, cet aveu décisif que « la protection pour la femme, (est) maintenant démontrée par l'épidémiologie ».

Mais cela ne suffit pas. Il importe d'abord que la première grossesse survienne préalablement à tout avortement.

Le corps féminin est une extraordinaire machine organiquement réglée sur la double fonction vitale de la reproduction et de l'allaitement. Il existe depuis des années aux États-Unis une école, formée justement à l'étude de Carrel, qui ne cesse de combattre pour faire reconnaître la filiation directe entre l'avortement et le cancer du sein ( on en trouvera l'expression sur le site AbortionBreastCancer. com ). En 2003 l'Association of American Physicians and Surgeons invita les généralistes à informer leurs patientes de la relation « hautement plausible » existant entre les deux. La pilule contraceptive à hormone synthétique, que cela plaise ou non, est déjà un grave dérèglement de l'ordre naturel. La pilule du lendemain l'est plus encore puisqu'elle détruit un processus engagé. Avec l'avortement et la brutale interruption d'un mécanisme vital, c'est une rupture irréversible qui est provoquée.

Une maladie de jeunes femmes

Il y a deux façons d'aborder le lien entre avortement et cancer du sein,

La première est « l'effet protecteur de la maternité », connu en Occident depuis le XVIIIe siècle. Il implique trois comportements,

1°) Avoir une première maternité précocement.

2°) Avoir plusieurs enfants.

3°) Allaiter aussi longtemps que possible. La contraception et l'avortement ont complètement changé les schémas traditionnels de la maternité. Que ne cessent de diffamer les campagnes en leur faveur ou la propagande diffusée par le Planning Familial muet sur le fait que « l'avortement augmente les risques de cancer du sein ».

« Avoir son premier enfant avant 25 ans » est déjà trop tard. Dès 1970, une étude de Harvard établissait que plus une femme avait ses grossesses tôt et plus elle était protégée contre le cancer du sein. Une seconde étude, datant de 1983, précisait que chaque année de report de la première grossesse, menée au moins à 32 semaines, ajoutait 3,5 % de risque supplémentaire.

En juillet 2002 un article du Lancet démontrait une réduction du risque de cancer de 7 % par naissance et de 4,3 % par année d'allaitement. Et concluait qu'avoir plusieurs enfants et les nourrir plus longtemps pouvaient réduire de moitié les risques de cancer du sein. Nous voici assez loin des préoccupations des Pr, Rouèsse et Rochefort.

La seconde façon d'aborder cette question est la surexposition aux oestrogènes. Plus une femme a connu de cycles menstruels dans sa vie et plus elle a été exposée à de haut niveaux d'estradiol. Lequel, qui est une forme d'oestrogène, est considéré comme carcinogène et inscrit comme tel dans sa formule chimique de synthèse.

C'est le cas lors de puberté précoce ou de ménopause tardive. À l'inverse, grossesses multiples et allaitement prolongé, en réduisant le nombre de ces cycles, renforcent la protection.

Or, après un avortement les cellules vulnérables au cancer sont infiniment plus nombreuses qu'elles n'étaient avant la conception. Et cela est facile à comprendre.

Disséminés dans la glande mammaire, les canaux galactophores, qui effectuent la collecte et l'excrétion du lait, se terminent par ce que l'on a scientifiquement défini comme Unités Terminales Ductulo-Lobulaires ou TDLU. Situées aux extrémités de ces micro-conduits, elles seront, selon l'évolution physiologique de la personne, classées en quatre lobules successifs.

Le premier, dès la naissance, a la forme primitive de simples canaux. Là se formeront 80 % des cancers du sein - dits "ductaux". Le second lobule apparaît à la puberté. Primitif également quoique ramifié, il est lui aussi sensible à la cancérogenèse. Le troisième atteint sa maturité à la 32e semaine de grossesse. Le quatrième se forme après la naissance lors de la montée de lait. Les 3e et 4e lobules assurent la destruction des cellules cancéreuses.

Dès lors, une femme qui enfantera au-delà de 30 ans aura pendant une grande partie de sa vie menstruelle, vu ses lobules immatures 1 et 2 stimulés par des attaques massives d'oestrogènes. En revanche, si ses premières maternités sont survenues de bonne heure, la probabilité de contracter un cancer du sein aura diminué grâce à une maturation précoce dans sa vie menstruelle des tissus mammaires des lobules 3 et 4.

Ce processus a des effets sur le cancer du sein dont la négation ou l'occultation est un des grands scandales médicaux du temps. L'Américaine Angela Lanfranchi, chirurgien renommé et active militante du lien de cause à effet avortement/cancer, s'appuyant sur un grand nombre d'études parfaitement connues, a montré l'enchaînement funeste dont sont victimes des milliers de femmes de moins de 50 ans.

La grossesse, insiste le Pr Lanfranchi, les expose, en préparation à la fonction allaitante, à de très hauts niveaux d'œstrogène agissant comme mitogènes et génotoxines. Au bout du 3e mois ces niveaux se sont élevés de 2 000 %. Et ce n'est qu'à partir de la 32e semaine que se forment les lobules 3 et 4 protecteurs. Au terme d'une grossesse complète, seul demeure un petit pourcentage des lobules 1 et 70 % des tissus mammaires appartiennent aux lobules 3. C'est pourquoi plus tôt une grossesse est complétée et plus tôt elle immunise. Le cas de la fausse-couche excepté - la plupart du temps d'ailleurs celle-ci est provoquée par des taux d'hormones trop faibles -, accouchements et avortements avant la 32e semaine doublent les risques de cancer du sein. Une étude datant de 1997 (Melbye and al.) montre que chaque semaine de grossesse supplémentaire précédant un avortement augmente de 3 % le risque, Pour une autre étude (Daling and al. - 1994) les adolescentes de moins de 18 ans subissant un avortement entre la 9e et la 24e semaine voient ce risque multiplié par 8. Tandis que toutes les femmes qui avaient eu un cancer du sein dans leur famille et avaient elles-mêmes avorté avant 18 ans en avaient été à leur tour victimes vers 45 ans.

L'interruption brutale de la grossesse abandonne le terrain aux facteurs propices aux cancers. Après un avortement en effet, les lobules de type 1 et 2, susceptibles d'en développer un, sont infiniment plus nombreux qu'ils n'étaient avant la conception. Et ce n'est qu'à partir de la 32e semaine, lorsque les lobules 3 et 4 se développent, que la mère se trouve protégée. Un schéma qui s'applique également dans le cas des naissances prématurées.

« Tout le monde dans ce pays, écrit Angela Lanfranchi, sait bien que le cancer du sein est en train de devenir une maladie de jeune femme. Ce n'est plus une maladie de grand-mère ».

Une allusion claire à la libéralisation des mœurs et aux avortements de plus en plus précoces.

René Blanc, Écrits de Paris mai 2008

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