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La révolution culturelle raciale

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Par Eric Delcroix, juriste, essayiste et écrivain ♦ Le mouvement racialiste, dont la spontanéité est des plus douteuses, venu des États-Unis à l’occasion de la mort de George Floyd, a trouvé en France un écho particulier grâce à la préexistence du mouvement Justice pour Adama Traoré. Il est remarquable de constater que, dans un cas comme dans l’autre, des activistes ont réussi à faire des icônes politiques, morale et sociales, de délinquants et de ce type de délinquants asociaux qui empoisonnent la vie quotidienne des honnêtes gens. Est-il raciste de constater qu’on a les héros, ou plutôt les martyrs, que l’on mérite ? Peu importe, la réalité est là.
En arrière-fond des manifestations agressivement victimaires qui se déroulent à cette occasion dans tout l’Occident décadent, il y a un détestable aspect de soutien à une sorte de syndicat du crime allogène. Le sens commun n’est plus le bon sens, seule l’émotion a cours forcé, liquéfiant les capacités de la raison chez les âmes faibles, réparties du bas jusqu’au haut de la société. Cf. les propos de consternants de Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur par défaut, pour qui l’émotion peut prendre le pas sur les règles juridiques !

Conditionnement du public

Le public est, depuis des décennies, crétinisé par un antiracisme subversif qui sait exploiter les vertus chrétiennes devenues folles, pour emprunter l’expression de Chesterton, conduisant à un ethnomasochisme qui abaisse certains pauvres Blancs à faire la génuflexion devant ces nouvelles icônes. La situation est d’autant plus grave que le mal frappe aussi les autorités politiques, même si nos policiers et gendarmes sont moins touchés que leurs homologues de Minneapolis qui, lorsqu’ils ne se mettaient pas à genoux, faisaient le salut militaire solennellement devant le cercueil d’un braqueur récidiviste et drogué !

La culture de l’émotion permet de telles extrémités, délégitimant la raison, dans le désarmement moral et la crétinisation. Le regretté Jean Raspail avait analysé ce syndrome dans le Camp des Saints ; il imaginait déjà des militaires, inhibés par la pitié, incapables de tirer sur des envahisseurs venus délibérément désarmés et avec femmes et enfants. Aujourd’hui le cas de figure est devenu ordinaire : il n’est même plus imaginable de tirer pour défendre nos frontières européennes ou de ne pas secourir des naufragés volontaires agissant par tactique subversive et hostile.

De véritables masses fanatisées et suicidaires, françaises ici, européennes là, réclament véhémentement que soit revisitée l’Histoire à l’aune de la morale, demandant que soient débaptisées des rues, détruits des cénotaphes ou saccagées des statues. Il y là un parfum de révolution culturelle, comme l’a connue la Chine en 1967, détruisant les symboles du passé. Nuance : les héritiers supposés des mandarins ou les dissidents chinois se voyaient imposer des séances d’humiliation et d’agenouillement, aujourd’hui, ici et aux États-Unis, ces gestes de soumission et d’humiliation sont volontaires…

La République, il est vrai, a donné l’exemple, notamment avec la loi Taubira (2001), déclarant la traite transatlantique des Noirs par des Européens « crime contre l’humanité », au nom d’un impératif moral. Cette loi, proprement contre-révolutionnaire, a totalement renversé à bas bruit notre ordre juridique issu de la sagesse romaine, des Lumières, de la Révolution et de Napoléon, qui voulait que les lois pénales ne fussent pas rétroactives (article 8 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen – 1789). La place est faite pour la régression et *donc pour le droit anglo-américain.

Morale et alcoolémie

La morale qui infeste de plus en plus la société et le droit, n’est-elle pas comme l’alcool, à consommer avec modération ? Les libertins français, gloire du Grand siècle, ne doutaient pas de la nécessité de la morale, mais pas au-delà de la prudhommie, savoir : ne pas voler, ne pas tuer, ne pas violer, ne pas faire aux autres ce que l’on ne veut pas que l’on nous fasse et respecter sa parole. Ce sont là les sucreries indispensables à toute esthétique de vie sociable. Au-delà, le sucre risque bien vite de tourner en mélasse… Nos libertins philosophiques estimaient que les inhibitions morales, prétendument imposées par Dieu ou le Bien, n’étaient que des interdits subjectifs et dangereusement incapacitants.

Dieu c’est effacé, même semble-t-il au Vatican (c’est dire !), mais le Bien est toujours là, derechef et sous le vocable cette fois de droits de l’homme, sous le joug de puritanisme américain (politically correctness). L’individu-dieu, englué dans la mélasse, étant justifié par les droits de l’homme contemporains[1] devenus la morale transcendantale descendue des cintres du théâtre progressiste et manœuvré par des illusionnistes. Aussi Floyd et Traoré sont-ils sanctifiés et ne doivent donc pas être blasphémés, ce qui explique qu’il faille s’agenouiller à l’évocation de leur martyr.

Sachons braver le nouvel ordre moral !

Retour de la question raciale

Ce que nous vivons, aux États-Unis et en Europe suggère la recherche de ce qui est commun aux deux cas. Est-il possible de faire cohabiter des masses noires avec des masses blanches ? En effet, d’emblée, il est remarquable de constater que, du point de vue de l’ordre public, la question ne se pose pas avec les Asiatiques d’origines chinoises ou vietnamiennes, par exemple.

Des études universitaires faites de 1969 (Arthur Jensen) à nos jours se multiplient et apportent des informations dont on ne saurait ignorer les conséquences sociales. Pour s’en tenir à la France, il semble que la communauté noire se caractérise par un quotient intellectuel moyen inférieur de plusieurs points à celui des Français de souche. Le QI de la population de France ayant d’ailleurs chu de 3,8 points de 101,1 à 97, entre 1999 et 2009. Les Asiatiques étant au-dessus de 100 (Hong-Kong, 108 !)…

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