La journaliste politique de CNews Véronique Jacquier a fait réagir sur les réseaux sociaux en affirmant, le jeudi 16 juillet, que « la France a colonisé l’Algérie pour mettre fin à la piraterie barbaresque et à l’esclavage en Méditerranée pratiqué par les musulmans ».
Elle s’en explique au micro de Boulevard Voltaire.
Vous avez justifié la colonisation de l’Algérie permettant selon vous de mettre fin à l’esclavage. Comprenez-vous que cela puisse faire polémique ?
Non, je ne comprends pas que ça fasse polémique pour la simple et bonne raison qu’il suffit de regarder les faits et de lire l’histoire de l’Algérie telle qu’elle était en 1830, quand les Français ont posé le pied là-bas. Je renverrais vos lecteurs et vos auditeurs au fascinant livre de Jean Sévillia publié chez Fayard, Les vérités cachées de la guerre d’Algérie.
On ne peut pas suspecter Jean Sévillia de ne pas bien faire son boulot d’historien et de journaliste. J’ai dévoré son ouvrage. Il dit tout simplement que le terme Algérie est une création française. Il apparaît en 1838 sous le règne de Louis Philippe. Si les Français ont mis les pieds en Algérie, c’était pour montrer aux Anglais qu’il y avait une présence française en Méditerranée et s’arrimer au port d’Alger et pour arrêter le trafic d’esclaves chrétiens perpétré par des musulmans depuis des siècles.
Certes des lois étaient passées pour dire stop à l’esclavage, mais dans les faits cela se perpétrait. Il était donc question pour l’armée française d’arrêter tout cela.
À l’époque, Alger comptait 30 000 habitants et le reste de l’Algérie était des tribus de Touareg. Il y avait à peine 3 millions d’habitants sur un territoire grand comme quatre fois la France.
Après la fin de cette économie liée en partie au trafic d’esclave, les Algériens comme les Français se sont dit « que va-t-on faire sur ce grand territoire ? » Il n’y avait pas d’agriculture. Quand justifie la colonisation, personne ne peut dire le contraire sur le fait que la France a développé une activité agricole, a construit des ponts, des écoles et des hôpitaux. À l’époque, l’université de médecine d’Alger était très renommée.