L’idéologie du réchauffement responsable des drames du Queensland
Ces considérations sont totalement confirmées par Stewart Franks un hydrologue de l'Université de Newcastle dans les Nouvelle Galles du Sud qui avait montré dès 2003 qu'il était possible de prévoir les inondations en Australie dès lors que le phénomène ENSO (El Niño/Southern Oscillation) subirait l'influence d'un autre phénomène conditionné lui aussi par la température des eaux de surface, l’IPO (Interdecadal/Pacific Oscillation) et selon que celui-ci se trouverait dans une phase positive ou négative. C'est justement le cas en ce moment et cela Franks l'avait prévu en février 2009 lorsqu'il annonçait sur son blog que le climat montrait des signes d'entrée dans une nouvelle phase humide et que le gouvernement devait s'attendre au retour d'une période de 29 à 40 ans dominés par La Niña. En avril 2010, un IPO négatif se mettait en place en présence d'un puissant La Niña. La scène était prête pour des pluies diluviennes.
Se pose alors une question essentielle depuis des années, à l'instigation des ayatollahs du Réchauffement, l'Australie est invitée à s'organiser en prévision de sécheresses d'une exceptionnelle ampleur liées au C02 anthropique. Toute la technologie et toutes les infrastructures du pays sont par conséquent mobilisées pour lutter contre l'aridité annoncée. Cela va jusqu'à remplir au maximum les barrages qui, en cas d'inondations, eussent servi à ralentir le débit des rivières. Au contraire, les « murs d'eau », dénoncés par les média comme étant la preuve de la violence du Réchauffement Climatique, furent la conséquence de la nécessité, pour les responsables, de faire baisser, en pleine crue, les niveaux d'eau de peur que les retenues ne cèdent. Dans le même esprit, ces dernières années au lieu d'investir dans des protections contre les inondations, Brisbane a consacré 13 milliards d'AUS$ dans la construction d'unités de… désalinisation. Alors que le Queensland est situé au sud du Tropique du Capricorne et se trouve largement arrosé !
Au même moment le Brésil vivait la première catastrophe de l'ère Rousseff : 600 morts emportés par des pluies diluviennes et des torrents de boue. Une fois encore on accuse le Réchauffement Climatique. Une fois encore, c'est la politique d'aménagement du territoire, les constructions anarchiques et la surpopulation qui sont directement responsables de la tragédie. Et ce que se sont bien gardés d'évoquer les média c'est l'incroyable litanie des catastrophes de même nature survenues depuis deux cents ans.
Sans doute ce pays ne manque-t-il jamais une occasion de se vanter de sa population de près de 200 millions d'habitants, 5e dans le monde. Ce qui sous-entend un engorgement de zones urbaines évidemment surpeuplées. Lorsque ces agglomérations se trouvent dans des montagnes, souvent déboisées, soumises à des pluies tropicales, le résultat est obligatoirement tragique. C'est donc au cours des cinquante dernières années, avec l'afflux cala-miteux des populations rurales, que sont survenues les grandes catastrophes. Si on ne dispose pas de statistiques pour les années 1600 et 1700, la première grande inondation est cependant relevée à Rio en 1756. En 1811 un nouveau désastre noie une partie de la ville. En avril 1924 de gigantesques glissements de terrain font de nombreuses victimes. En janvier 1940 le quartier de San Cristo est en partie détruit, en janvier 1942 c'est le tour de la colline Salgueiro. Janvier 1962, 242 mm tombent sur la région au cours d'une seule tempête. 2 janvier 1966, 250 personnes tuées dans des glissements de terrain. Janvier 1967, 500 personnes sont noyées dans les états de Rio et de Guanabara. Novembre 1981, 20 personnes tuées à Teresopolis. Février 1987, 292 morts à Rio. Février 1988, 277 personnes emportées dans la région de Baixada Fluminense.
Faut-il alors rappeler que la sécheresse était une des grandes malédictions supposées accompagner le Réchauffement Climatique. Au cours de la seule semaine du 11 au 18 janvier on aura ainsi relevé : la poursuite des inondations en Australie, aux Philippines, au Shri-Lanka, avec, conséquence inquiétante, l'intervention dans ce pays de la Chine qui ne rate pas une occasion de s'imposer quelque part, les coulées de boues meurtrières au Brésil, 7 régions sud-africaines submergées à la suite de pluies torrentielles. Tous ces phénomènes, survenant dans l'hémisphère sud durant l'été austral, liés au phénomène El Niña, n'ont rien à voir avec le Réchauffement Climatique. Il y a vingt ans, ils auraient fait trois lignes dans les journaux et peut-être ne les eût-on même pas signalés en deçà de plusieurs centaines de morts, personne alors ne s'intéressait aux drames du bout du monde. Aujourd'hui, ère de la compassion sans frontière, tandis que crève à notre porte celui qui est victime des délocalisations, des dizaines de milliers de jeunes crétins européens et américains font dans l'humanitaire à des milliers de kilomètres de chez eux. Et le média qui s'est octroyé un droit d'ingérence général les traite en héros de la doxa mondialiste. Justement d'ailleurs, au cours de cette même semaine, tout le nord-est des États-Unis continue à être enseveli sous des mètres de neige, les rues des villages du Dakota du Nord sont transformées en serpentins difficilement entretenus entre deux murailles glacées. Un habitant du District de Columbia écrit : « Nous sommes enterrés sous la neige. Un mètre est tombé depuis trois semaines. Encore de la neige et de la pluie glacée aujourd'hui. 45 cm en 24 heures la semaine dernière. C'était trop pour mon tracteur 4X4 de 23 ch. J'ai du faire appel à un voisin qui possède un énorme 4X4 Ford F250 et une lame. Quand un des deux engins était bloqué, l'autre venait le tirer. C'est arrivé plusieurs fois sur les 200 mètres de mon allée ». Apparemment les scientifiques du GIECC n'habitent pas sur la même planète. Contrairement aux trois-quarts des terriens qui apprécient moyennement depuis deux ans leurs hivers sibériens et leurs étés transformés en printemps ils continuent imperturbablement à nous tympaniser avec le Réchauffement Climatique.
René BLANC. Écrits de Paris N°739 Février 2011