En lisant l’article de Loïc Mansard, « La haine, appelle la haine », je n’ai pu m’empêcher de penser que nous sommes de plus en plus nombreux à ne pas être au bon endroit au bon moment. Il y a quelques mois, Boulevard Voltaire avait accepté de se faire l’écho de la situation d’habitants d’immeubles privés rachetés par des bailleurs sociaux qui, à la suite de ce transfert de propriété, voyaient leur loyer s’envoler et, parfois, recevaient une sommation de déguerpir car leurs ressources excédaient les plafonds fixés par la réglementation des HLM.
La Cour de cassation, dans un arrêt du 28 mai dernier, vient confirmer l’absence de tout recours contre les suppléments de loyers et expulsions de locataires « achetés » avec l’immeuble qu’ils habitaient. En effet, elle déclare que la réglementation des logements sociaux s’applique aux locataires qui y résident alors même qu’ils avaient conclu un bail privé avec un propriétaire qui a ensuite vendu son bien occupé à un bailleur social.
En clair, pas de chance pour ces gens-là auxquels aucun logement social n’a jamais été attribué mais qui sont soumis aux règles s’appliquant aux habitants de logement social. Et, surtout, qu’ils ne s’amusent pas d’aller encombrer les tribunaux par des contestations ! Il en va du bien vivre ensemble et de la mixité sociale garante de la paix sociale. Mais à quel prix pour ceux qui la payent plein tarif !
Brigitte Gallay
https://www.bvoltaire.fr/logements-sociaux-au-mauvais-endroit-au-mauvais-moment/