Alors qu’ils s’apprêtaient à contrôler des individus pour non-port du masque, mardi, vers 18 heures, à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), deux policiers « ont été attaqués » par des voyous et visés par des tirs de mortiers d’artifice, rapporte Le Parisien. « Ils ont été pris à partie par un groupe d’assaillants avant d’être acculés et de reculer dans la gare sous les tirs de mortier », raconte l’un de leurs collègues.
Brûlés au torse et à l’aine
Des renforts sont arrivés peu après pour sécuriser le secteur. Les pompiers ont dû prendre en charge les deux blessés, qui ont été hospitalisés à Poissy. « Ils souffrent de légères brûlures au torse et à l’aine », précise une source. « Mais leurs jours ne sont pas en danger et leur état de santé n’inspire pas d’inquiétude. ». À cette heure, aucune arrestation n’a eu lieu et l’enquêté a été confiée au commissariat de Conflans-Sainte-Honorine.
Les policiers réclament des tenues ignifugées
Le délégué du syndicat Alliance Julien Le Cam dénonce une agression « inacceptable » sur ses collègues. Il précise qu’il demande « depuis des mois » que les forces de l’ordre patrouillant dans les quartiers sensibles soient équipées de tenues ignifugées pour pouvoir se protéger des tirs de mortier de plus en plus nombreux.
Du côté d’Unité SGP, François Bersani s’insurge contre les attaques répétées commises sur les policiers intervenant à Chanteloup-les- Vignes et déplore que « ces faits récurrents depuis de nombreux mois ne [soient] pas pris au sérieux par les autorités de ce département ».
Le mortier « est devenue l’arme “anti-flic” par excellence »
Le Parisien rappelle que l’utilisation des moyens pyrotechniques « est devenue l’arme “anti-flic” par excellence ». Auparavant, ces tirs de mortiers d’artifice n’avaient lieu qu’aux alentours du 14 juillet ou de la Saint-Sylvestre. À présent, ils font partie de « l’arsenal habituel »des délinquants.