Le monde en général et l’Occident en particulier sont pris dans le tsunami.
L’ampleur et la violence de la vague submergent les certitudes psychologiques, sociales, économiques, politiques et institutionnelles.
Rien ne sera comme avant: par contre, rien n’a jamais été comme avant. Il est inutile de se leurrer, à condition que le regret d’un modèle de vie qui n’était certainement pas édifiant et contre lequel beaucoup s’étaient rebellés peut être défini comme une illusion.
Nous traversons un changement d’époque qui ne peut être arrêté en lui opposant des abris dans des tanières.
Tous les rêves réactionnaires sont inexorablement balayés et sombrent même dans le ridicule, comme l ‘enseigne Capitol Hill. Mais les utopies progressistes ne sont pas mieux loties. Les progressistes s’accrochent eux aussi à des certitudes dépassées alors qu’ils flottent accrochés aux épaves de radeaux. Mais juste au moment où ils semblent être des vainqueurs, ils trahissent leur incohérence comme dans le serment de Biden et de sa cour d’Heliogabalus dans un rite de gang de Romanzo Criminale.
Si la vague est gigantesque vous vous noiez ou vous vous brisez le dos contre sa violence.
Quelqu’un peut flotter un instant, pour être submergé à son tour, exactement comme l’écrivait Joseph de Maistre en observant la Révolution française.
Au lieu de cela, nous devons nous ouvrir au surf.
La vague doit être affrontée en exploitant sa force et sa propulsion. Dans la logique des arts martiaux, dans l’avertissement des sages: Chevaucher le Tigre.
Vous devez assumer les certitudes en vous et avoir le courage de les apporter avec vous dans la nouveauté. Comment Énée a attiré son ascendance et ses descendants avec lui au-delà des flammes de Troie.
Le catastrophisme millénaire – qu’il soit réactionnaire ou marxiste – ne nous intéresse pas. Nous nous intéressons aux hommes joyeux et combatifs qui savent surfer sur la vague pour retrouver la ville nouvelle et éternelle.