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Vers Rennes : récit de villageois persécutés par la gendarmerie à l’occasion de l’enterrement d’un homme ruîné par l’Etat

L’écrivain Alexandre Jardin rend un témoignage atterrant sur les tragédies qu’entraînent les mesures abusives de la République et l’inhumanité de celle-ci (qu’elle transmet à son personnel) :
« Récit d’un ami bouleversé, à l’instant.
Vendredi dernier à côté de Rennes, dans un village, un homme a été enterré dans l’émotion générale. Maraîcher, il ne parvenait plus à vendre à sa clientèle fermée par l’Etat. Ruiné, il sentait son couple fragilisé.
Il se pend.

En sortant du cimetière, le maire fait ouvrir le café en face car il fait froid. Besoin général de fraternité. Les gens ont des masques. L’émotion est palpable.
Six voitures de gendarmerie déboulent et parlent mal aux gens. Quelqu’un a dû dénoncer. Six véhicules en mission pour mater le village en désarroi.
Choqué, l’élu demande un peu de tenue devant les enfants orphelins de père, vu les circonstances. Le gendarme aboie, traite sans déférence l’élu du peuple, fait prendre l’identité des citoyens présents. Tout sera envoyé au procureur. On traite les villageois en état de choc comme des gangsters, à la sortie d’un enterrement.
Scène ordinaire extraordinaire dans un pays en perte de repères. Comme si le sacré n’existait plus. Comme si l’élu ne représentait plus le peuple. Comme si les valeurs de notre République ne comptaient plus.
Mon ami termine son histoire la gorge serrée, ne sait pas quoi faire de sa colère. C’est son village.

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