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Et si la relaxe de Renaud Camus faisait tomber l’imposture du business antiraciste?

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Un fois n’est pas coutume, malgré la « gauchisation de la magistrature« , il existe de bonnes nouvelles sur le front de la liberté d’expression. Après les relaxes successives d’Eric Zemmour (iciiciiciiciici), c’est au tour de Renaud Camus d’obtenir une relaxe suite à une poursuite pour injures raciales pour le tweet suivant dit « tweet banquise » :

« Une boîte de préservatifs offerte en Afrique c’est trois noyés en moins en Méditerranée, cent mille euros d’économie pour la Caf, deux cellules de prison libérées et trois centimètres de banquise préservés »

Au-delà de ce que chacun peut penser de l’humour revendiqué par Renaud Camus, les débats de ce procès sont très intéressant car l’avocat de la défense a notamment attaqué frontalement la dérive des mouvements soi-disant antiracistes qui chassent en meute en se portant partie civile à plusieurs pour obtenir des subsides financières qui les font vivre depuis des années, meute à laquelle s’était joint le gouvernement à travers la la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH).

A ce titre, le compte-rendu des débats de l’époque (procès de novembre 2020) est passionnant à lire de manière à comprendre en quoi ce jugement pourrait faire jurisprudence :

« (…) Il n’y a personne, sauf la clique des parties civiles, pas moins de six, toutes mobilisées contre Renaud Camus : la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA), l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), J’accuse… ! Action internationale pour la justice (AIPJ), le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) et la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH) – la meute des chiens de garde et des chasseurs de prime (…)

Nous ne sommes que deux « journalistes », le merveilleux Jean-Yves [Le Gallou] et moi. Les autres journaleux, absents. Pas un pour sauver l’autre. La honte, quoi ! La liberté d’expression, la liberté d’expression, ressassent-ils jusqu’à asséchement des glandes salivaires, mais la liberté d’expression, c’est comme les champignons, le cholestérol et les potirons : il y a la bonne et la mauvaise. Charlie Hebdo c’est bon, Renaud Camus c’est mauvais, toxique même (…)

La mauvaise surprise du jour, c’est que la présidente du tribunal n’est rien d’autre que Sophie Combes qui fut secrétaire nationale du Syndicat de la magistrature à l’époque du « mur des cons ». Une anti-conne donc, expressément tapageuse, dont on ne doute pas de l’impartialité ! [Comme quoi, il ne faut pas désespérer, NDPC] (…)

Me Rimokh a été de bout en bout splendide. Il a survolé les débats. Le fond et la forme, la littérature et le droit – la classe, dans les deux sens du mot : avoir la classe et faire la classe de droit à ses confrères. Franchement, les avocats des parties civiles, il les a broyés. Pfuit ! Il a peut-être même démoli leur fonds de commerce, si cela se pouvait. Car si jamais le premier point soulevé par lui, technique, procédural, devait faire jurisprudence, la liberté d’expression retrouverait peut-être en France droit de cité.

Qu’a-t-il pointé ? L’inflation des parties civiles : six, autant de métastases, autant d’abus de pouvoir, représentées par quatre avocats médiocres, des nullités du barreau inconnues et destinées à le rester. Me Rimokh a été chercher sa réfutation dans les débats parlementaires de 1972, quand la loi Pleven fut votée. Certes, le législateur a alors délibérément voulu donner un droit d’agir aux associations contre le racisme, convient Rimokh, mais sous réserve qu’elles ne se multiplient pas et qu’elles agissent à bon escient, faute de quoi il y aurait abus du droit d’action, abus en tant que tel sanctionnable. Ce qui autorise Me Rimokh a demander au tribunal d’en débouter au moins cinq, moyennant des dommages et intérêts pour son client.

De fait, que vient faire l’UEJF dans ce procès ? Sa présidente, une certaine Noémie Madar, est même venue sangloter à la barre. Mais que fait-elle là ? À quel titre ? Renaud Camus s’est-il adressé dans son tweet aux étudiants juifs de France ? (…)

Au sortir de l’audience, Rimokh nous a avoué que, si jamais ses conclusions étaient retenues, c’est tout un système d’extorsion de dommages et intérêts qui menacerait de tomber. « C’est leur business. Ce sont des fonctionnaires du droit qui produisent, quelles que soient les circonstances et les acteurs, les mêmes plaidoiries standardisées. » »

Mais ce n’est visiblement ce point de a défense qui a retenu l’attention du juge :

« Pour le tribunal en charge de l’affaire, si le style et les images de l’écrivain peuvent manquer «d’empathie» et «choquer et heurter la délicatesse», ils «relèvent du choix du mode humoristique pour traiter par l’absurde d’un sujet politique, et dramatique, dans le cadre d’un tweet propice à une concentration du propos autour de formules choc». Avec cette «critique satirique d’un système de croissance et de certaines de ses conséquences», Renaud Camus n’a pas dépassé les «limites admissibles» du libre-exercice de la liberté d’expression, selon le tribunal

L’autorité judiciaire considère également que le propos incriminé «s’insère dans un débat d’intérêt général relatif à la décroissance démographique» et qu’il s’intègre en outre «dans une récurrence de tweets» postés par Renaud Camus entre 2015 et 2020, «prenant position de manière générale pour un contrôle des naissances sur l’ensemble de la planète y compris en Europe». »

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