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Incompétence, soutien des médias… Annalena Baerbock, l’écolo qui pourrait succéder à Angela Merkel

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Par François Stecher, correspondant en Allemagne de Polémia ♦ Le 19 avril dernier, le parti écologiste allemand, Bündnis90/Die Grünen, a désigné Annalena Baerbock comme sa candidate à la chancellerie dans le cadre des élections au Bundestag qui se tiendront le 26 septembre prochain. Le choix s’est porté sur elle, sans aucune surprise, face à son partenaire Robert Habeck, avec lequel elle assurait la direction bicéphale du parti depuis janvier 2018, et les tentatives de rendre le processus de sélection haletant ont échoué à la perfection. Il est désormais temps, pour les Français, de faire connaissance avec celle qui a désormais toutes les chances de succéder à Merkel à la chancellerie.

Une pure politicienne

Née à Hanovre à la fin de l’année 1980 dans un milieu assez aisé – père ingénieur, mère diplômée en sciences sociales, elle doit à ses parents ses premiers pas en politique et ses premières contestations, puisqu’ils l’emmènent très tôt manifester contre le nucléaire ou faire la chaîne humaine contre la course aux armements – preuve, s’il en est, que ni la « Manif’ pour tous » ni les Querdenker n’ont été des précurseurs pour ce qui est de brandir une poussette face aux forces de l’ordre. Précisons ici que ces hauts faits eurent lieu alors que la petite Annalena n’avait pas encore toute sa conscience, ce qui ne l’empêche pas de les évoquer comme l’origine et l’éveil de son engagement politique.

Après des études de droit et de sciences politiques à Hambourg, puis un Master de droit international à la London School of Economics and Political Science, de 2000 à 2005, elle rejoint la formation écologiste et devient attachée parlementaire d’Elisabeth Schroedter, élue du parti au parlement européen, de 2005 à 2008. Rédactrice de la fraction écologiste au Bundestag en 2008 et 2009 sur les questions de politique étrangère et de sécurité, elle s’engage en 2009 dans la préparation d’un doctorat qu’elle ne mènera pas à son terme. Très vite, elle fréquente les cercles dirigeants de l’écologie allemande et européenne. Elle est, par exemple, membre de la direction du « parti vert européen » de 2009 à 2012.

Sa première tentative électorale – pour le Bundestag, au Brandebourg, se solde par un échec. Elle échoue à nouveau en 2013 dans une autre circonscription du Brandebourg avec une candidature directe, est repêchée grâce à l’élection de liste, et entre ainsi au parlement fédéral. En 2016, rebelotte : elle échoue à nouveau en candidate directe, et retrouve son siège grâce au scrutin de liste. Seul point un peu saillant dans un parcours extrêmement convenu : au cours de la législature 2013-2017, elle est vice-présidente du cercle d’amitiés Berlin-Taipeh.

À côté des positions classiques des Verts sur le nucléaire civil et militaire – Annalena s’était prononcée pour le retrait des armes nucléaires américaines d’Europe, mais cela c’était avant, Trump regnante… la candidate et future chancelière ne laisse deviner que très peu de lignes de force de sa future politique. Comptée au nombre des « Realos » de son parti, comme d’ailleurs Habeck, ou encore le ministre-président du Baden-Württemberg Kretschmann, elle devrait sur pratiquement tous les sujets se glisser sans effort dans les « Crocs » de Merkel – y compris sur la dictature sanitaire et l’immigration de masse. Le seul vrai point de divergence, ou plutôt de « décorrélation », sera évidemment le gazoduc Nord-Stream 2. Là où Merkel soutient encore le projet – on ne conjecturera pas ici sur les raisons de cette incohérence merkelienne : problématique électorale locale [en réalité de moins en moins crédible à mesure que l’on se rapproche du terme du dernier mandat électif de la chancelière] ou bien conséquence d’un chantage exercé par un ami qui lui veut du bien et à barre sur elle, nul ne sait, à par Vladimir, vraisemblablement – Annalena a déjà manifesté à plusieurs reprises son alignement parfait sur Washington.

Annalena Baerbock, l’incompétence récompensée ?

Il faut constater qu’Annalena, que Merkel – nous y reviendrons, son parti, et d’autres encore, veulent envoyer à la chancellerie, n’a jamais exercé le moindre travail rémunéré hors du champ politique – on ne considèrera pas ici les piges rédigées pour la Hannoversche Allgemeine Zeitung dans ses années estudiantines – et, qu’en politique, elle n’a jamais exercé la moindre responsabilité opérationnelle au sein d’un exécutif, que ce soit à l’échelon régional ou fédéral. Elle fait même pâle figure à côté de l’hôte de l’Élysée, pourtant une référence en matière d’inexpérience. Et c’est donc cette personne sans expérience aucune que la presse allemande, dans une belle unanimité, a entrepris de vendre aux électeurs, pour succéder à l’indéracinable Angela, alors même que l’Allemagne, comme tous les pays occidentaux, s’enfonce dans l’une des crises les plus virulentes de son histoire. En réalité, LE domaine dans lequel elle excelle, si l’on en croit sa fiche wikipedia, est le trampoline – on pourra y voir une parabole de sa capacité à se hisser au niveau des grands, mais sans y rester jamais. Cerise sur le gâteau, la dame jouit d’une solide réputation d’incompétence, précisément sur les sujets qui sont au cœur de son « expertise » politique : en matière de développement durable et de recyclage des matières premières, elle a en particulier, lors d’une interview d’été donnée en 2019, confondu avec insistance cobalt et kobold, utilisant le second vocable pour désigner le métal Grünen-Chefin Baerbock schießt im ARD-Sommerinterview ein Eigentor – Deutschland – FOCUS Online. En janvier 2018, elle avait benoîtement expliqué que l’on pouvait utiliser le réseau pour stocker de l’énergie électrique. Avec ces références, et malgré la connivence des médias, les Allemands pourraient bien avoir l’occasion de rire assez régulièrement – si la police leur en laisse le loisir.

Parvenu à la fin de cette brève présentation, le lecteur pourrait être tenté de se poser la question : pourquoi ? Par quel mystère cette femme au visage et au profil pareillement lisses, dénuée de toute expérience, dotée d’une culture scientifique et économique que l’on qualifiera de superficielle, et dont on peut légitimement douter de la capacité à conduire le pays, a-t-elle pu être retenue pour présider aux destinées de l’Allemagne post-merkelienne ? Et cette autre question, peut-être bien plus redoutable : par quel mystère va-t-elle parvenir à ses fins, et violant le protocole sanitaire, se jeter dans les bras de Mutti lors de la passation de pouvoir ?

Choisie par Angela Merkel… et Klaus Schwab

Le premier élément de réponse tient à la personne et aux choix de l’encore chancelière. Ayant jeté son dévolu sur la CDU, qu’elle jugeait seule capable de lui permettre de conquérir et de conserver le pouvoir, elle s’y est logée comme un abject parasite, l’a vidée de sa substance, fait dériver toujours plus à gauche, lui a fait avaler les couleuvres de la sortie de l’atome, de l’invasion migratoire et désormais du retour à l’État centralisé – heureux temps de sa jeunesse communiste. Elle la laisse anéantie, disloquée, profondément divisée et désespérée – et n’a nulle intention qu’elle lui survive : Annalena est sa candidate, les Verts sont son parti, le seul qui l’ait réellement, fidèlement suivie et soutenue dans ces décisions fondamentales – même si, pour des raisons essentiellement tactiques, les députés écologistes se sont abstenus lors du vote de l’Infektionsschutzgesetz.

Mais si Merkel l’a choisie, elle n’est pas la seule. L’homme qui veut du bien à l’humanité, Klaus Schwab, l’homme de Davos, l’avait repérée lui aussi. L’année dernière, Annalena Baerbock est donc devenue à son tour une « Young Global Leader », rejoignant le cercle de cette petite élite autoproclamée, où elle a retrouvé, outre Jens Spahn, actuel ministre fédéral de la Santé – comme par hasard, le dit Jens eut un temps l’ambition de succéder à AKK à la tête de la CDU, mais sa gestion calamiteuse de la crise sanitaire et ses différents écarts de conduite au cours de l’année écoulée avaient trop sérieusement compromis ses chances de succès – et le premier ministre néo-zélandais Jacinda Ardern, deux chefs d’État ou de gouvernement européens, nuls autres qu’Emmanuel Macron et Alexander De Croo, premier ministre de Belgique. Ainsi, si les Verts l’emportent aux prochaines élections de septembre, trois États européens pourront arborer le pavillon du WEF : avec ses marionnettes à Paris, Berlin et Bruxelles, le philanthrope Schwab pourra juger que ses affaires sont en bonne voie – d’autant que la relève n’attend pas : Amélie de Montchalin est sur les rangs pour cette année 2021.

Une campagne médiatique macronienne pour Annalena Baerbock

Reste la dernière question, la plus épineuse : comment les Allemands vont-ils consentir à cette catastrophe ?
La réponse est déjà là, sous nos yeux ébahis : une campagne de presse incroyable vient de démarrer – évidemment, pour les plus lucides des Français, qui ont pu observer le matraquage indécent et le marketing sordide du candidat Macron orchestrés par les médias de propagande pour fourguer leur camelote, rien de très nouveau. Elle va durer jusqu’aux élections et au-delà. Il faut, bien sûr, rassurer les bourgeois. La dame n’était pas désignée candidate depuis trois jours que le 22 sortait déjà le premier sondage : « les dirigeants de l’économie veulent Baerbock comme chancelière » (Umfrage zur Merkel-Nachfolge: Führungskräfte wollen Baerbock als Kanzlerin – n-tv.de).

On vous le dit, ça va passer crème, les types connaissent leur métier.
Il faudra désormais observer avec attention la conquête progressive de l’Europe de l’Ouest par l’Empire depuis sa base suisse – et avec intérêt le remplacement des vieux briscards inféodés, mais potentiellement incontrôlables, par des jeunes issus du sérail davossien.

François Stecher 28/04/2021

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