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Génération identitaire – « Une dissolution proportionnée », par Francis Bergeron

Génération identitaire

Le conseil d’Etat a entériné la dissolution de Génération Identitaire. Cette confirmation d’interdiction est motivée officiellement par le fait que GI aurait développé un système de pensée, une « idéologie incitant à la haine et à la violence ». Quand ? Où ? Comment ? Nous attendons les réponses à ces questions.

Génération Identitaire fut une magnifique aventure. Elle avait commencé en 2012, quand un groupe de jeunes gens avait très pacifiquement occupé la mosquée de Poitiers en construction. Menacés des pires sanctions pénales pour une simple occupation de quelques heures du toit d’un bâtiment inoccupé, les jeunes gens furent poursuivis dans le cadre d’une procédure qui dura plusieurs années, avant d’être tous relaxés. Où était la haine ? Où était la violence ?

Il y eut aussi les opérations spectaculaires dans les Alpes en avril 2018, puis en janvier dernier dans les Pyrénées. Ces deux opérations étaient purement symboliques : pas de violence, pas de détérioration de biens, pas d’actes illégaux. Un groupe de 80 jeunes gens – essentiellement des Français, mais aussi quelques ressortissants de pays voisins –, était venu occuper pacifiquement un col, à six kilomètres de la frontière italienne, y déployant une banderole, et tirant quelques feux de bengale. Ils étaient là pour affirmer leur opposition à la submersion migratoire, dont ces cols constituent l’une des voies de pénétration clandestine. En première instance, un juge rouge du tribunal de Gap avait condamné les animateurs de GI à l’ahurissante peine de six mois de prison ferme et 75 000 euros d’amende (29 août 2019). Ils auraient réalisé leur manifestation dans des conditions susceptible de créer, selon le tribunal de Gap, une confusion avec de vraies opérations de police, ce qui est interdit, bien entendu Mais la cour d’appel de Grenoble, le 16 décembre dernier, avait annulé cette condamnation, qui était dénuée de tous fondements juridiques : « les éléments constitutifs de cette infraction n’étaient pas caractérisés en l’espèce, retenant une action de pure propagande à visée médiatique ». Nous l’avions raconté dans Présent, bien entendu.

Le 19 janvier dernier, Génération Identitaire renouvelait l’opération : les militants, impeccables de discrétion et de discipline, avaient occupé un col des Pyrénées. C’en était trop pour Gérald Darmanin, qui avait exigé une procédure de dissolution.

Génération Identitaire va poursuivre ses actions de contestation

Voilà apparemment les trois dossiers sur lesquels a reposé cette dissolution. « proportionnée à la gravité des risques pour l’ordre et la sécurité publique », explique le conseil d’Etat.

A la vérité, on sait parfaitement (y compris les médias de gauche) que cette dissolution avait pour unique but de faire apparaître une sorte de symétrie dans le traitement des groupes islamistes et dans celui des partisans d’un arrêt de l’immigration illégale et d’une remigration dans les pays d’origine.

Les anciens responsables de Génération Identitaire ont indiqué qu’ils allaient poursuivre leur action de contestation de cette dissolution.

Pendant ce temps à Mayotte, les habitants ne se contentent pas de dresser des banderoles sur les plages et d’allumer des fumigènes. Ils donnent souvent la chasse aux clandestins et aux délinquants issus de cette immigration clandestine, et les livrent parfois pieds et poings liés à la police. Le conseil d’Etat ne leur cherche pas de noises. Cela soulèverait trop de questions…en métropole.

Francis Bergeron

Article paru dans Présent daté du 5 mai 2021

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