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Folie migratoire : l’asile pour tous (Présent)

La Commission européenne vient de l’annoncer : le Parlement européen et le Conseil ont conclu le 29 juin dernier un accord qui vise à transformer le « Bureau européen d’appui en matière d’asile » en une « Agence de l’Union européenne pour l’asile ». C’est « l’une des initiatives principales du nouveau pacte sur la migration et l’asile ». Officiellement, il s’agit de « rendre les procédures d’asile dans les Etats membres de meilleure qualité, plus uniformes et plus rapides ». Ainsi, cela doit permettre d’aider les « régimes d’asile nationaux » qui sont « confrontés à un nombre élevé de dossiers, ce qui rendra le système global de gestion des migrations de l’UE plus efficace et plus durable ».

Il s’agit d’un « accord législatif », ce qui dénote une intention assez nette de poser un cadre normatif. On notera aussi que le communiqué parle du « renforcement des travaux sur la dimension extérieure de la politique migratoire ». Or une « politique » va au-delà de la simple gestion et suppose logiquement une certaine uniformisation. On aimerait donc en savoir plus sur ce « renforcement des travaux » qui touche à une « politique migratoire »… Un appui européen au traitement des dossiers dans chaque membre de l’Union européenne ? Quand on parle de « convergence », c’est pour encadrer davantage les politiques nationales des États, mais sans le dire ouvertement.

Derrière le jargon technique et technocratique du communiqué de la Commission européenne, certaines, comme Marine Le Pen, y voient « la mise sous tutelle des nations en matière de droit d’asile, un asservissement qui sera ensuite étendu à toutes les migrations ». Pour le Rassemblement national, l’accord reconnaît aux instances de l’UE « le principe de la “relocalisation” coercitive des candidats à l’asile » ainsi qu’« un droit de contrôle et de surveillance des pays membres ». Les Etats ont encore peu réagi à un accord qui, il est vrai, s’est fait avec les majorités aux pouvoirs des pays membres de l’UE. Droite et gauche n’ont guère de position divergente sur ces sujets. Sammy Mahdi, le secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration de Belgique, issu du parti ex-démocrate-chrétien CDV, a salué cet accord qui constitue « une étape concrète franchie ». Un autre pays comme l’Italie ne semble guère avoir les velléités de s’insurger contre cet accord. Son président de conseil, Mario Draghi, est réputé favorable à la relocalisation des migrants, à l’instar de Macron et Merkel… Concernant les migrants, Draghi avait même récemment déclaré devant les parlementaires de son pays : « Si nous ne les intégrons pas, nous produisons potentiellement des ennemis ! »

Mais, en revanche, il semble assez peu probable que la Hongrie se réjouisse de cet accord. La Hongrie n’accepte plus de réfugiés sur son sol. Budapest a même fermé en mai 2020 ses camps de migrants. Il est même impossible de demander l’asile sur le sol hongrois. Affaire à suivre…

Présent

https://www.tvlibertes.com/actus/folie-migratoire-lasile-pour-tous-present

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