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La justice contre les lanceurs d’alerte identitaires

justice identitaires

Le 18 juin, deux anciens militants de Génération identitaire (mouvement dissous par Darmanin en mars dernier) d’Aix-en-Provence ont été condamnés par le tribunal correctionnel de leur ville. Leur tort ? Ils avaient collé des affiches dénonçant l’immigration et l’islamisation, et appelant à la reconquête.

Les deux jeunes hommes ont écopé chacun d’une amende certes relativement symbolique à ce stade (1 500 euros dont 1 000 avec sursis pour l’un, 1 000 euros dont 500 avec sursis pour l’autre), mais ils devront également verser un euro aux ayatollahs de l’immigration massive qui s’étaient portés partie civile, c’est-à-dire SOS Racisme, la Ligue des droits de l’homme et la Coordination contre le racisme et l’islamophobie, comme une marque de soumission morale. Le procureur avait même requis cinq mois de prison avec sursis.

Les deux militants font appel et sont appuyés entre autres par l’« Association de soutien aux lanceurs d’alerte » (ASLA). Il s’agit d’une association fondée en avril 2021, peu après la dissolution de Génération identitaire, et dont l’objectif est de dénoncer les procédures judiciaires injustes envers les lanceurs d’alerte. Dans ce domaine, il y a du travail.

La première intervention de l’ASLA concernait deux autres anciens membres de Génération identitaire qui avaient – tout comme l’hebdomadaire L’Express – accusé le maire de Goussainville (Val-d’Oise), Abdelaziz Hamida, d’avoir été fiché S pour islamisme radical. L’information était exacte mais les militants identitaires et L’Express ont été condamnés au motif que l’élu avait été fiché S non pour ses propres actes mais en raison de sa proximité avec certains islamistes dangereux. Sans surprise, l’homme avait joué la carte de la victimisation et s’était présenté en défenseur des valeurs de la République. Le tribunal lui a donné raison en condamnant les lanceurs d’alerte, y compris en l’occurrence L’Express.

La porte-parole de l’ASLA n’est autre que Thaïs d’Escufon, l’ancienne porte-parole de Génération identitaire. La jeune femme est bien placée pour évoquer les persécutions judiciaires puisqu’elle fait elle-même l’objet d’attaques acharnées. Le 16 juin, quatre mois de prison avec sursis ont en effet été requis contre elle par le procureur du tribunal correctionnel de Toulouse, pour avoir déclaré en janvier 2021 dans une vidéo qu’il était « scandaleux qu’un migrant puisse traverser la frontière ». Ce qui n’est rien d’autre qu’une opinion mais en rien un acte répréhensible. C’est donc bien la liberté d’expression qui est ici visée, une fois de plus.

Ces affaires font suite à la dissolution de Génération identitaire prononcée le 3 mars dernier après un travail de sape mené par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Les persécutions à l’encontre de Génération identitaire ne datent toutefois pas d’hier. On se souvient notamment des attaques à l’encontre de Romain Espino, à la suite de l’opération « Defend Europe » menée dans les Alpes en avril 2018. Sous la pression de l’hystérique « Ligue de défense noire africaine », dont l’un des membres s’était présenté sur le lieu de travail de Romain Espino, ce dernier avait fini par perdre son emploi au sein du Crédit agricole.

Louis Marceau

Article paru dans Présent daté du 1er juillet 2021

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