Les Français se sont largement abstenus aux dernières élections ; tous les experts politiques en glosent dans les chaumières et les plateaux médiatiques à longueur d’analyse, y voyant un rejet de la politique.
En réalité, les Français ne fondent-ils pas leurs abstentions sur une analyse politique ? Ne jugent-ils pas que la France n’est plus dirigée en fonction d’un projet politique cohérent ? Ils sanctionnent en fait l’incohérence de la régence gouvernementale qui va à hue et à dia !
Les exemples qui illustrent cette situation sont malheureusement pléthore.
Emmanuel Macron, qui prétendait au statut olympien de Jupiter, n’est désormais qu’un commentateur. Il donne moult entretiens à l’hebdomadaire Elle dans lequel il s’alarme de la radicalisation de la société française, à Brut où il discourt sur l’actualité, parlant en fonction de ce que veut entendre son interlocuteur, se contredisant et restant dans l’inaction du spectateur…
Ajoutons que le président de la République a tendance à parler beaucoup, de véritables logorrhées, un pathos de contradictions ; il reste fidèle au fameux « en même temps », les Français en perdent leur latin…
Le président de République, si souvent volubile, est soudain muet et ne dit mot de son échec sans appel dans les élections régionales et départementales : comme c’est étrange, bizarre, bizarre !
L’Assemblée nationale acte le retour du père avec l’augmentation du congé parental mais le passe à la trappe avec la PMA pour toutes les femmes, un vrai travail d’apprentis sorciers dont on verra les conséquences dans quelques années quand les enfants sans père prendront conscience de son absence !
Mais si les pères vont bénéficier d’un congé parental plus long, le gouvernement ne prend aucune mesure pour rétablir notre politique familiale détruite par Hollande et Macron. Seule la politique familiale pour assurer la renaissance de la natalité française résoudra à terme la question des retraites !
Deux ministres, et pas des moindres – de la Justice et de l’Intérieur -, s’étripent au lendemain d’élections perdues par ces mêmes ministres… sans commentaire !
Justice, encore : des juges syndicalistes partent en guerre contre le ministre de la Justice ; les Français assistent, médusés, à une perquisition tonitruante, avec force moyens, de la Chancellerie, pour rechercher des preuves de conflits d’intérêts, du jamais-vu !
Dupond-Moretti a certes eu le tort de critiquer des juges qui n’admettent aucune critique et ne veulent pas rendre des comptes. Ces juges se fourvoient et alimentent le rejet de la Justice par les Français. C’est là une crise majeure !