De Constance Prazel dans Liberté Politique :
La grande peur des bien-pensants du climat vient compléter le tableau apocalyptique en cours d’élaboration de notre monde en déclin avec pour décor la pandémie. Elle permet de renouveler les thèmes médiatiques et politiques : braves gens, pourquoi s’inquiéter du covid quand la planète brûle ? Vaccinez-vous et passons à la véritable urgence, sauver la planète. Tout cela donne furieusement du crédit au discours sur la grande réinitialisation.
A l’occasion de la pandémie, les dirigeants font flèche et feu de tout bois. Du covid au climat, il y a bien un discours officiel convergent en faveur de l’émergence d’un nouvel ordre international, qui doit nécessairement surgir des décombres de notre société agonisante, pour conjurer le sort, et permettre à l’avenir d’être enfin aussi radieux que les utopies mortifères que nous ne connaissons que trop bien le souhaitent depuis tant d’années.
C’est un fait : ceux qui nous méprisent et nous accusent de rêver au « monde d’avant » appellent pour leur part de tous leurs vœux l’arrivée du « monde d’après ». Un monde plus connecté, plus tracé, plus responsable, plus « écologique », plus « durable » car plus éphémère. Un monde toujours plus contrôlé, et par-dessus tout, toujours plus haineux des équilibres organiques garantis par notre société traditionnelle, de la famille, de la transmission millénaire de l’idéal de notre civilisation. Heureusement, un sursaut existe, du sentiment confus à la claire conscience, que le bonheur et l’accomplissement ne sont pas contenus dans ces lendemains censés nous enchanter. La mobilisation autour de l’instauration du passe sanitaire en est l’une des expressions. […]