Les écharpes brûlent entre les mains des édiles de gauche. Le très médiatisé Ali Rabeh, maire islamo-progressiste de Trappes, risque de devoir quitter l’hôtel de ville à cause d’une sombre histoire de clientélisme. Pendant ce temps, l’élue PCF de Bagneux, Marie-Hélène Amiable, se fait taper sur les doigts par le tribunal administratif pour avoir voulu pérenniser des squats au-delà de la trêve hivernale.
La banlieue rouge fait tache.
C’est le « souk » à Trappes ! Mercredi, le Conseil d’Etat a annulé l’élection du maire de Trappes, Ali Rabeh, à la suite d’irrégularités commises lors de sa campagne. Cela ne devrait toutefois pas sauver la ville de ses innombrables problèmes, notamment de l’influence islamiste…
Ali Rabeh a triché ! Voilà le constat du Conseil d’Etat qui a donc annulé la victoire du nouveau maire de Trappes (Yvelines), acquise lors des élections de juin 2020 alors qu’il se présentait sous l’étiquette Génération.s, du nom du mouvement de Benoît Hamon. Une décision sans réelle surprise qui suit les conclusions du rapporteur public.
Peu avant le scrutin, par le biais de son association Cœurs de Trappes, l’homme avait fait envoyer des masques « anti-Covid » et des colis alimentaires à certains habitants de la commune, complétant les paquets avec une photo le représentant. Une opération de communication qui avait sans doute fait pencher la balance en sa faveur.
Ce détail était naturellement jugé irrégulier par son adversaire principal, Othman Nasrou, candidat divers droite soutenu par Les Républicains, qui avait saisi la justice et demandé non seulement l’annulation du résultat mais également une peine d’inéligibilité pour Ali Rabeh.
Seule sa première requête a trouvé un écho au sein du Conseil d’Etat et tout le monde pourra donc repartir à l’assaut de la mairie ces prochains mois.
Ali Rabeh s’est malgré tout félicité de cette conclusion, rassuré de pouvoir à nouveau livrer bataille prochainement, tandis qu’Othman Nasrou a indiqué sur les réseaux sociaux que Trappes « méritait mieux » et qu’il était temps d’offrir à cette ville « une véritable alternance pour tourner la page de cette gestion sectaire, clientéliste et anti-républicaine ».
L’agacement est compréhensible, Ali Rabeh ayant réussi l’exploit d’être au cœur d’une autre polémique de grande ampleur en février dernier.
Après qu’un ancien professeur du lycée de la plaine de Neauphle, à Trappes, s’était inquiété de la montée de l’islamisme dans la commune, celui qui était encore maire à l’époque était venu en visite dans l’établissement, non pas pour remédier au problème soulevé par l’enseignant mais pour lutter contre ce qu’il estimait être des propos discriminatoires.
Ne voyant pas le problème, quelques mois seulement après l’assassinat de Samuel Paty à quelques dizaines de kilomètres de là, Benoît Hamon et d’autres cadres d’extrême gauche comme Yannick Jadot (EELV) et Eric Piolle (maire EELV de Grenoble) avaient apporté leur soutien au maire de Trappes. Toute honte bue, Eric Piolle avait même expliqué qu’Ali Rabeh était « au chevet de la République du matin au soir ».
Sur le plateau de CNews, Eric Zemmour avait de son côté soutenu le professeur, clamant haut et fort que Trappes était désormais une ville musulmane, régie par la loi islamique, et que ce n’était donc plus un territoire français.
Le nouveau probable duel municipal entre les Franco-Marocains Ali Rabeh et Othman Nasrou apporte effectivement de l’eau au moulin du polémiste.