Le magistrat Charles Prats, qui dénonce les fraudes fiscales et sociales, a annoncé, ce jeudi matin, avoir été mis sous enquête administrative. Le gouvernement l’accuserait d’être sorti de son devoir de réserve.
Une enquête suite à la publication de son livre
Charles Prats a révélé, sur Twitter, avoir été mis sous enquête administrative, alors que son livre Cartel des Fraudes 2, dans lequel il dénonce une fois encore les fraudes sociales et fiscales, vient de paraître.
Interrogé à ce sujet par Libération, le magistrat affirme être victime d’une « chasse aux sorcières ». « Je suis la bête noire de la préfecture, car très strict sur la procédure et le respect des droits », révèle-t-il à la publication.
« Je suis la gentille victime d’une chasse aux sorcières. J’ai reçu la lettre de mission de l’inspection, mais je n’ai pas encore été entendu. Il s’agit visiblement de mon expression publique et de mon devoir de réserve », dévoile-t-il. Il sera entendu pour la première fois le 30 octobre.
Le magistrat brandit son statut de délégué syndical
Charles Prats justifie sa liberté de parole en arguant qu’il est « délégué d’un syndicat de magistrats, l’APM », que Libération qualifie de « microscopique et très à droite ».
Le journal révèle, en outre, que ces inspections, qui sont assez rares, sont déclenchées par le ministre de la Justice lui-même, à savoir Éric Dupond-Moretti.