Si, dans les années 1980, tout le monde se levait pour Danette™, aujourd’hui, dans le monde de la crème politique installée, tout le monde se lève contre Zemmour. Pourquoi tant de haine alors que les sondages qui se suivent le donnent tous battu face à Macron en 2022 ?
Pour François Bayrou, dénonçant les propositions du candidat non candidat comme un « danger terrible » pour l’essence même de la France, et le stigmatisant comme un destructeur qui « porte la subversion » – nouveau Belzébuth, en somme -, il s’agit de pure tactique électoraliste. Le haut-commissaire de Macron, hélas, n’a qu’un plan personnel de durée. Politicien et prêt à tous les compromis à gauche. Attaquer Zemmour, c’est encore sans risques et il peut y gagner un colifichet de plus venu de l’Élysée. Alors, François Bayrou est de ce faux combat des bravaches qui, sans vigueur morale, par confort, égotisme et par immobilisme, ont mené ce pays aux portes du chaos.
Si, pour François Bayrou, la force de la conviction est à peu près la même que celle de la résistance au vent des girouettes, il est des haineux de Zemmour plus pétris d’idéologie. Nourris des fantasmes familiaux de la « grande révolution socialiste d’Octobre » ou de la Seconde République espagnole, Fabien Roussel et Anne Hidalgo ont rejoint la barricade des bien-pensants avec le frisson de ceux qui se déguisent en miliciens de l’éternel ¡No pasarán! et qui s’imaginent le « Z » portant la mèche et la moustache en brosse à dents.
Ce dimanche, du haut de ses 5 % d’intentions de vote, Anne Hidalgo, pseudo-pasionaria d’hôtel de ville, s’est emportée contre Zemmour dans l’émission « Le Grand Jury de LCI/RTL/Le Figaro » : pas de débat avec un « négationniste », un « raciste » qui assène des « messages antisémites » et piétine « l’histoire de notre pays, ce qui est sa grandeur et ce que sont ses valeurs ». Et d’accuser la « candidature d’un guignol ». On sait que parfois les mots tuent. Mais nos défenseurs du socialisme à visage germanopratin n’ont plus la belle inventivité de leurs modèles des procès de Moscou de 1936, qui traitaient les opposants envoyés au poteau de « rats visqueux » ou de « chiens enragés ». Ni celle de l’icône communiste Dolores Ibárruri, qui condamnait ses adversaires au silence éternel. Anne Hidalgo en est restée aux guignolades. Un moindre mal pour la démocratie ?
Parmi ces politiques perfusés, en passe de disparition, Fabien Roussel, candidat PCF crédité d’un peu plus de 0 % d’intentions, va plus loin qu’Hidalgo. Lui fait son Vychinski moscoutaire et son Ibárruri populaire à la fois. Pour couper le sifflet du « Z », il n’a rien trouvé de mieux que de se préparer à déposer, le 2 décembre prochain, une résolution à l’Assemblée nationale pour empêcher Éric Zemmour d’être retenu candidat à la présidentielle. « Je suis pour le débat démocratique, mais je dis aussi que le racisme et l’antisémitisme ne sont pas des opinions, mais des délits », a-t-il déclaré. Encore une belle âme liberticide et un partisan du débat entre soi !
Il est des atavismes idéologiques incurables. Staline disait de Tito qu’il était une « vipère lubrique » à abattre. Est-ce la pensée profonde du député Roussel, abreuvé au berceau du bréviaire marxiste, à l’égard de Zemmour, lorsqu’il s’acharne à vouloir le faire taire au nom d’une loi Gayssot renforcée, venue des rangs de son parti tchékiste ? Une loi d’inspiration totalitaire, donc, et qu’une ancienne communiste même, Annie Kriegel, dénonçait, en connaissance de cause, comme « indigne d’une démocratie ».
Zemmour antisémite ? Il fallait l’inventer ! Bayrou, Hidalgo, Roussel. La voilà enfin exprimée, la vraie « subversion » des esprits qui fait se tromper d’ennemi par calcul ou par aveuglement. Le voilà surtout, le « danger terrible » : celui de reconduire au pouvoir ces politiciens établis qui, par leurs discours et par leurs actes, sont devenus les complices de l’antisémitisme qui tue en France et aujourd’hui. Celui des islamistes.