Invité de la matinale d’Europe 1, ce mercredi 1er décembre, le nouveau président de l’Association des maires de France, David Lisnard, a dénoncé un « délire de la dépense publique » au sujet de la crise sanitaire.
« 45 [milliards d’euros dépensés] ne sont pas liés au Covid »
« Sous couvert de Covid, on justifie un délire de la dépense publique, a déploré David Lisnard. En 2021, de sources gouvernementales, on verra que ce sera pire. 66 milliards [d’euros] d’augmentation de dépenses de l’État, dont 45 ne sont pas liés au Covid. »
Le maire de Cannes et président de l’Association des maires de France a notamment alerté sur les conséquences futures de ces dépenses à grande échelle, qu’il qualifie de « bombes à retardement ». « Dans un an, quel que soit l’exécutif, on va à nouveau avoir du conformisme fiscal. On va à nouveau piocher dans les entreprises, les ménages, les collectivités, et donc affaiblir la compétitivité », a-t-il déclaré.
David Lisnard déplore des mesures cache-misère
David Lisnard a également évoqué les mesures prises par le gouvernement pour venir en aide aux Français, comme le chèque énergie. Loin de se montrer convaincu, il a déploré des « mesures complètement archaïques et étatistes de chèque énergie, de chèque pouvoir d’achat, qui alimentent la spirale de la folie inflationniste ».
Pour le maire de Cannes, le problème se situe dans la rémunération : c’est ce sur quoi il aurait travaillé s’il avait pu agir à la place du gouvernement : « Le problème du pouvoir d’achat des familles modestes, c’est la rémunération. La production précède la rémunération. Tant que l’on n’aura pas de politique de l’offre et de compétitivité, on n’aura pas de pouvoir d’achat. »