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Un entretien avec Roland Hélie, directeur de Synthèse nationale, publié sur le site Riposte laïque 2/2

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Riposte laïque : En fait, la candidature d’Éric Zemmour n’incarnerait-elle pas le début de la réunification de la droite française ?

La défaite de mai-juin 1940 et l’occupation qui s’en est ensuivie ont fracturé la droite française. Les divisions, les déchirements d’alors n’en finissent plus de produire leurs effets délétères.

Comme a pu l’écrire l’historien Pierre Nora, « à l’heure de la vérité », les militants de la droite nationale et nationaliste ont dû « choisir explicitement leur allégeance ». Motivés par le même amour de la France, le même désir d’œuvrer à sa libération, à son redressement, ils ont choisi la « légalité » ou la « dissidence ». À Vichy comme à Londres, il y avait d’anciens membres du Faisceau, de l’Action française, des Croix de feu ou encore de la Cagoule.

Nombre des premiers résistants, à l’image d’un Honoré d’Estienne d’Orves, d’un Pierre Guillain de Bénouville, d’un Jacques Renouvin ou d’un Edmond Michelet étaient issus de la droite, royaliste ou républicaine, mais toujours patriotes, catholique et sociale. Dans le même temps, le « Groupe ouvrier et paysan », succédané du Parti communiste « français » dissout, prisonnier du Pacte germano-soviétique, défendait la ligne « défaitiste-révolutionnaire » voulue par Moscou, tandis que des responsables des partis de gauche d’avant-guerre, radicaux, socialistes, voire communistes, ralliaient l’État français et entraient ou s’apprêtaient à entrer en « collaboration ».

Pourtant, on connaît la suite : la droite nationale s’est durablement divisée entre gaullistes et antigaullistes ; la gauche, depuis la Libération, et en partie par la grâce de l’épuration, a su faire oublier les turpitudes de certains des siens ; elle s’est refait une virginité et, devenue maîtresse du pouvoir intellectuel après 1944, elle a pu imposer sa version des événements : la droite à Vichy (en particulier la droite nationaliste) et elle dans la Résistance.

Depuis, une partie de la « droite parlementaire », tétanisée à l’idée d’être accusée de « vichysme », de « nationalisme », s’interdit d’envisager le moindre rapprochement avec la droite dite extrême et n’a de cesse de donner à la gauche des gages de « bien-pensance ». D’autant que les drames de la décolonisation et de la guerre d’Algérie ont accentué les fractures…

Jusqu’à il y a peu, toute réconciliation semblait donc impossible. Et puis le RPR, devenu les Républicains, et le FN, devenu le RN, se sont vidés de leur substance. Le premier s’est « centrifié », le second s’est « gauchisé ». De plus, le temps faisant son œuvre et la situation devenant ce qu’elle est, la séparation est apparue de plus en plus comme anachronique. La France des années 2020 n’est pas celle des années 1940… À nouveaux enjeux, nouvelles réponses ! Il est temps qu’une force nouvelle, libérée des entraves, des pesanteurs du passé, résolument tournée vers les problèmes d’aujourd’hui et de demain, apparaisse…

Riposte laïque : Et Zemmour est arrivé…

Durant les deux ans écoulés, chaque soir, dans l’émission Face à l’actu sur CNews, Éric Zemmour, tranquillement mais clairement, a rappelé ce qu’est la France, dit ce qu’elle n’est plus et ce qu’elle devrait être. Il a dressé un constat sans concessions de la situation. Il a mis en lumière les responsabilités et, peut-être sans s’en rendre compte, esquissé un projet, fait naître une espérance. Ce faisant, qu’il l’ait voulu ou non, il est entré progressivement dans la peau d’un véritable candidat à la présidence de la République. Car, on ne le rappellera jamais assez, le chef de l’État ne peut pas – ne peut plus – être un de ces personnages devenus insupportables à beaucoup, dotés d’un charisme d’huître, sourds, aveugles et lâches par intérêts, qui ne savent que répéter en boucle le même discours insipide, consensuel, et pratiquent volontiers la politique du chien crevé au fil de l’eau. Il n’est pas là pour vendre un programme et en assurer le service après-vente. Son rôle n’est pas de désacraliser sa fonction en ouvrant les cours, les salons, les jardins de l’Élysée au premier rappeur en marcel ou youtubeur en t-shirt venus. Il n’est pas de confondre exercice du pouvoir et campagne électorale, de faire ruisseler à profusion l’argent public-argent magique et de creuser l’endettement du pays… Son rôle consiste à porter une vision, à définir de grandes orientations et à rassembler le pays autour d’un projet, pour lui donner un avenir et mieux, un destin.

Riposte laïque : Que diriez-vous aux nationaux et aux nationalistes qui s’interrogent encore sur leur choix en avril prochain ?

Il n’est plus temps de se focaliser sur les détails en oubliant l’essentiel et de se perdre en vaines querelles. « Quand le sage montre la Lune, l’idiot regarde le doigt ». Nous devons prendre nos responsabilités et faire le bon choix. Le devenir de la France, notre patrie, en dépend. Nous avons à nous montrer dignes de tous ceux qui, au long des siècles, par leur travail et leurs sacrifices, lui ont permis d’être, de demeurer, et qui, en nous la transmettant, nous ont offert tout ce qui fait de nous des Français…

Soit nous soutenons Éric Zemmour, seul candidat en mesure de rebattre les cartes, d’opérer la nécessaire rupture et de susciter le sursaut tant attendu ; soit nous laissons élire une fois de plus un des pions du Système qui mènera la même politique avec les mêmes conséquences : déclin, vassalisation, submersion migratoire, islamisation, ensauvagement… Le pire n’est jamais sûr mais il est possible. Nous savons aussi qu’il est évitable. À condition de le vouloir et de faire, au bon moment, ce qui doit être fait. Alors, tous ensemble, faisons-le ! Il n’y a pas de fatalité du déclin, il n’y a que la volonté des hommes…

Riposte laïque : Pour conclure cet entretien en revenant sur le livre que vous venez d’éditer…

Nous voulons avant tout nous adresser aux nationaux afin que ceux-ci ne se dispersent plus dans des fantasmes anachroniques. Nous sommes à quelques mois de l’élection présidentielle. Si rien ne change à l’issue de celle-ci, à très brève échéance, l’identité de notre pays sera condamnée à disparaître.

Les Français sont donc devant un choix crucial.

Soit on continue avec les mêmes… et on va droit au fond du gouffre. Soit on change radicalement de politique, on en termine avec les chimères mondialistes et on revient aux valeurs qui ont fait la force et la grandeur de la France.

Alors que beaucoup pensaient, il y a encore peu, que le déclin était inéluctable, l’émergence sur la scène politique d’Éric Zemmour remet en cause cette fatalité mortifère.

Voilà pourquoi nous avons publié ce livre dans lequel nous donnons la parole à des militants et des responsables de la Droite de conviction qui expliquent pourquoi l’espoir renaît et pourquoi ils s’engagent en faveur de la candidature du « Z » à la présidentielle de 2022…

Ce livre, réalisé sous la direction de Franck Buleux rassemble, outre la sienne, les contribution des personnalités suivantes : Cécile Antoine, ancienne collaboratrice au Parlement européen, Jacques Bompard, maire d’Orange, Catherine Dahmane, militante identitaire alsacienne, Alain Favaletto, ancien responsable du FN en Alsace, Nicolas Égon, militant Génération Z en Normandie, François Floc’h, militant en Bretagne, Thomas G., ancien cadre de Debout la France, Romain Guérin, auteur, compositeur, Roland Hélie, directeur de la revue Synthèse nationale, Bruno Hirout, secrétaire général du Parti de la France, Valérie Laupies, conseillère municipale de Tarascon, Iannis Morleau, responsable nationaliste en Bourgogne, Patrick Parment, directeur du Journal du Chaos, Lliorenç Perrié-Albanel, écrivain, militant identitaire catalan, Philippe Gérard, conseiller municipal de Cambrai, André Posokhow, contributeur à Polémia et à Riposte laïque, Alaric Py, militant de Génération Z en Normandie, Philippe Randa, écrivain, éditeur, directeur du site EuroLibertés, Jean-Paul Tisserand, cadre du Centre national des Indépendants, Victor, militant de Génération Z en Normandie.

Pourquoi Éric Zemmour ? Sous la direction de Franck Buleux, édité par Synthèse nationale, collection Pourquoi ? octobre 2021, 194 pages, 20,00 € (+ 5,00 € de port). À commander à : Synthèse nationale BP 80135 – 22301 Lannion PDC ou sur www.synthese-editions.com

Propos recueillis par Martine Chapouton

http://synthesenationale.hautetfort.com/

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