Alain Sanders
Après les déclarations de haine contre la France proférées de Washington, D.C., par la Wolof Rama Yade, on pouvait espérer un peu de répit. Au moins quinze jours sans de nouveaux crachats contre la France. Depuis l’étranger. Et par des racialistes qui doivent tout à la France. Eh bien, on se trompait.
Pour le coup, et toujours d’outre-Atlantique (désormais terre promise des racialistes et autres féministes, indigénistes, décolonialistes, wokistes, etc.), c’est l’échevelée Rokhaya Diallo qui s’y colle. Dans un article du gauchiste Washington Post où elle a été engagée pour des tribunes ponctuelles très orientées. Notons au passage que, pas plus que Rama Yade n’est gênée (elle qui est agressée par une statue de Colbert) d’habiter Washington, Rokhaya Diallo ne trouve à redire à ce titre de journal qui porte le nom d’un propriétaire d’esclaves...
Titre de l’article de la Diallo : « Ne laissez pas l’histoire inspirante de Joséphine Baker effacer le racisme omniprésent en France. » On se dit qu’ils doivent bien rigoler les Américains qui se souviennent que Joséphine Baker avait quitté les Etats-Unis pour échapper à un racisme prégnant. Et s’installer en France où le racisme n’existe pas. Sauf dans les cerveaux fiévreux des Yade et des Diallo.
On se dit aussi que Diallo aurait pu se réjouir de voir entrer dans le temple de Belphégor, au Panthéon, la « première femme noire » accueillie là (on s’abstiendra de commenter la manœuvre de Macron en l’occurrence) avec les honneurs républicains. N’y pensez pas ! Il faut le savoir : quoiqu’on fasse dans l’humiliation permanente de notre histoire, on n’en fera jamais assez.
C’en est au point que Rokhaya Diallo (bloc de haine tel qu’elle s’est naguère fritée avec Caroline Fourest, c’est dire) s’attaque à la mémoire même de Joséphine Baker, déplorant que cette dernière « ait toujours exprimé sa gratitude à la France et n’a jamais critiqué le colonialisme ». En quelque sorte, une « Bounty » comme disent les racialistes : noire dehors, blanche à l’intérieur. Elle aurait préféré, elle l’écrit, qu’on mît au Panthéon la traîtresse Gisèle Halimi impliquée « en faveur du peuple algérien pendant sa guerre contre la France ». Contre la France : tout est dit.
Elle n’a pourtant pas lieu de se plaindre de la France, Rokhaya Diallo. Elle est née d’un père sénégalais (militant socialiste) et d’une mère gambienne. Un côté sénégalais comme Rama Yade donc. Côté gambien, je ne sais pas si elle est d’ethnie mandingue, wolof, fula, diola, serahule, aku, sésère, manjaque, bianunka. Ce que je sais, en revanche, c’est que ce petit morceau d’Afrique enclavé dans le Sénégal et qui ne s’appelait pas encore la Gambie, fut – à partir du IXe siècle – le supermarché des esclavagistes arabo-musulmans qui y faisaient leurs courses pour un fructueux commerce trans-saharien. La plupart des tribus se convertirent à l’islam (vers le XIIe siècle). On ne sait pas si l’islamo-gauchiste Rokhaya Diallo (qui dénonce ce qu’elle appelle « les musulmans Seven Up », à savoir les modérés de l’islam) s’inscrit dans cette soumission.
Pour le reste, son cursus n’est pas celui d’une Cosette victime du racisme de la France : maîtrise de droit international, emploi chez IBM, master de marketing, école de commerce Novancia, un siège au conseil d’administration de Terra Nova, chroniqueuse sur RTL, Canal Plus, la radio Le Mouv’, Médiapart, C8 avec Hanouna, tapis rouge à LCI avec le dhimmi David Pujadas, etc.
En 2017, Rokhaya Diallo avait déjà craché sur la France à la tribune des Nations Unies. Sans provoquer la moindre réaction. Aujourd’hui, obsédée qu’elle est par la race, elle en est à salir la mémoire de Joséphine Baker. Sans conséquence : elle continuera d’être reçue comme une personne normale sur LCI.
Petit plus : puisque Valérie Pécresse est dans l’actualité, rappelons qu’elle a co-signé naguère, avec Rokhaya Diallo, pour célébrer la « diversité » et les bienfaits du multiculturalisme...
Source : Présent 9/12/2021