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Zemmour, plus haut que les sondages ne le disent ?

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Arnaud Florac sur BVoltaire

Les Républicains commencent à y penser : il y aurait peut-être un « vote caché » en faveur d'Éric Zemmour. Cette hypothèse a déjà été évoquée par le passé, notamment en 2017, au sujet de François Fillon. Elle ne s'était pas avérée très pertinente. Cette fois, donc, ce serait différent. Beaucoup d'électeurs de  envisageraient ainsi, sans le dire, de donner leur voix au candidat de Reconquête, ce qui permettrait au jeune parti politique de compter sur un important réservoir de voix et, peut-être, de créer la surprise au soir du premier tour.

Nicolas Sarkozy lui-même estimerait que le potentiel électoral de Zemmour serait largement sous-évalué. L'Opinion écrit, le 25 janvier : « Au siège des Républicains, on note que les courriers d’adhérents appelant les dirigeants du parti à davantage prendre en considération ce que dit Éric Zemmour n’ont jamais cessé depuis l’automne. »

L'application d'intelligence artificielle Qotmii, plébiscitée par les zemmouristes, le place par ailleurs en tête des candidats à l'élection présidentielle, sur la base d'une analyse des réseaux sociaux et des interventions médiatiques. Les politiciens de droite, eux, constatent la ferveur de ses meetings.

La crainte s'emparerait même de La République en marche chez qui, selon LR, la même analyse serait partagée. Mais alors, nous aurait-on menti dans les médias en parlant de « campagne qui stagne » ? On n'ose le croire. Ce serait du complotisme.

Il est encore trop tôt, bien sûr, pour se faire une opinion sur cette élection et sur le tour quelle prend. À certains indices, notamment un récent  sur les opinions du corps électoral, on devine toutefois que la France bascule massivement à droite. Il va être difficile d'insulter, à la télévision et dans les journaux, une majorité de Français. Cela soulagera les militants historiques qui sont, depuis quarante ans, condamnés à la mort sociale. Dans ce contexte, les alliances de circonstance de  avec les centristes ne vont probablement pas dans le bon sens. Les attaques du RN contre les propos clivants d'Éric Zemmour non plus.

Comme le disait assez maladroitement Agnès Evren, porte-parole LR sur BFM TV, le 25 janvier : « La base est très radicalisée mais pas les cadres. » De là, sans doute, cet important réservoir de voix qu'ils prêtent à Zemmour, qui sera peut-être (ou peut-être pas) la surprise de ce scrutin.

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