Plus de 8 ans après la crise ukrainienne, la situation dans le Donbass semble toujours explosive. Depuis quelques jours, les voix américaines et la presse occidentale reprennent en cœur une hypothétique volonté russe d’envahir le voisin ukrainien. Une intention que réfute Moscou, exhortant l’OTAN à ne plus chercher l’élargissement à l’Est. Mais si le conflit est localisé aux frontières russo-ukrainiennes, Kiev et Moscou sont bien loin d’être les deux seuls acteurs de ce conflit.
L’OTAN, largement aiguillée par les Etats-Unis, joue une partition peu favorable à l’Union européenne et particulièrement à la France. Son rôle inquiète légitimement la Russie qui n’a pourtant aucun intérêt à voir une escalade des conflits. Du côté occidental, on parle de sanctions à l’encontre de la Russie, de l’exclusion du système SWIFT, ou même de mesures de rétorsion prises directement contre Vladimir Poutine, une politique qui a déjà montré ses faiblesses au début de la crise ukrainienne.
Géopolitologue, docteur en sciences politiques et fondatrice de l’institut Géopragma, Caroline Galactéros décrypte cette situation complexe et inquiétante aux confins de l’Union européenne. Une situation qu’une étincelle supplémentaire pourrait embraser au détriment de tout le continent eurasiatique.