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Entente à droite ou victoire de Macron ?

Entente à droite ou victoire de Macron ?

De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :

L’étrange campagne présidentielle actuelle se poursuit sans qu’il soit possible, à huit semaines du premier tour, de deviner comment elle va se conclure.

J’avoue tout d’abord que je doute fort qu’Emmanuel Macron soit aussi haut dans les urnes que ce qu’en disent les instituts de sondage. Même s’il est tout à fait possible (et même, hélas, probable) qu’il l’emporte, non pas en convainquant les électeurs de la qualité de son bilan, mais en laissant les candidats de droite se neutraliser mutuellement.

De fait, le véritable enjeu se situe au sein de chacun des deux camps.

À gauche, selon toute vraisemblance, Jean-Luc Mélenchon finira en tête – ce qui est passablement inquiétant pour l’avenir.

Le PS n’avait jamais réellement effectué sa mue social-démocrate, mais avec la domination de LFI, la gauche modérée va se retrouver tout entière à LREM – ce qui est évidemment logique, tant M. Macron est un homme de la social-démocratie, même si les journalistes et les opposants de tout bord s’acharnent à prétendre qu’il mène une politique de droite !

Mais le plus intéressant (pour nous, mais aussi pour le résultat final) se passe à droite.

Trois candidats se tiennent au coude à coude – qui, ensemble, disposeraient d’une offre politique remarquablement efficace (le RN parle à la France périphérique quand Reconquête et LR parlent à la bourgeoisie ; LR dispose de solides compétences budgétaires, même si, ici aussi, la technocratie est de plus en plus puissante, tandis que Reconquête et le RN proposent un discours cohérent sur le régalien et l’identité).

Pour le moment, il me semble que Valérie Pécresse est la plus menacée.

Son espace politique est réduit entre Emmanuel Macron et Éric Zemmour et les départs récents d’Éric Woerth ou de Nathacha Bouchart lui causent un tort symbolique considérable : il est beaucoup plus difficile de dire qu’Emmanuel Macron a « cramé la caisse » quand le ministre du Budget de Nicolas Sarkozy soutient ce dernier ou de critiquer son bilan migratoire quand la maire de Calais le rejoint.

Mais Marine Le Pen est, elle aussi, dans une posture fragile : bon nombre de ses cadres l’abandonnent. Elle paie là le fait d’avoir toujours refusé l’enracinement local de son parti, ainsi que le débat interne.

La logique voudrait qu’Éric Zemmour profite de ces faiblesses de ses deux principales rivales. Et il est vrai que sa campagne bénéficie d’une dynamique impressionnante.

Mais, hélas, faute de culture de l’entente à droite, il est à craindre que ces différents mouvements s’anéantissent mutuellement et laissent M. Macron l’emporter !

https://www.lesalonbeige.fr/entente-a-droite-ou-victoire-de-macron%e2%80%89/

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