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L’Europe face au risque d’une guerre nucléaire

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Qui arrêtera la folie des hommes ? Depuis dimanche, 14 heures, le monde vit sous la menace d’une surenchère pouvant mener à une guerre nucléaire. Hier, Vladimir Poutine a en effet expliqué, prétextant des déclarations « belliqueuses » de l’Otan : « J’ordonne au ministre de la Défense et au chef d’Etat-major de mettre les forces de dissuasion de l’armée russe en régime spécial d’alerte au combat ». Dans son discours du 24 février, annonçant l’invasion de l’Ukraine, l’autocrate avait déjà prévenu : « Dans le domaine militaire, la Russie moderne, même après l’effondrement de l’URSS et la perte d’une grande partie de son potentiel, est aujourd’hui l’une des puissances nucléaires les plus importantes du monde et dispose en outre d’avantages certains dans un certain nombre d’armements de pointe.

A cet égard, personne ne doit douter qu’une attaque directe contre notre pays entraînerait une défaite et des conséquences désastreuses pour tout agresseur potentiel ». Un peu plus loin, il avait été encore plus menaçant : « Quiconque tente d’interférer avec nous (…) doit savoir que la réponse de la Russie sera immédiate et vous conduira à des conséquences auxquelles vous n’avez jamais été confrontés dans votre histoire ». Des stratèges en chambre assurent que Poutine bluffe. Pour ma part, j’observe qu’il applique ce qu’il a annoncé en voulant éteindre « une menace constante émanant du territoire de l’actuelle Ukraine ». Il est assurément le responsable de cette guerre déclarée, via l’Ukraine, à l’Occident et à ses démocraties. Il est néanmoins stupide, de la part des Européens, de jeter des bidons d’essence pour démontrer qu’ils seraient enfin sortis de leur léthargie.

L’ « esprit munichois » et sa recherche de l’ « apaisement » caractérisent l’Union européenne angélique, confrontée à la guerre de civilisation que le monde islamiste lui a déclarée sur son sol. Quand Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la Défense, explique en 2015 la guerre de la France contre Daech et le terrorisme, il s’empresse de déclarer : « Pour ma part, je ne parlerai jamais d’« ennemi de l’intérieur » : si le combattant de Daech en Syrie et en Irak est un ennemi, et doit être traité comme tel, le terroriste sur le territoire national est un criminel, et doit être traité comme tel. Du reste, parler d’« ennemi de l’intérieur » est la porte ouverte à une stigmatisation infondée et dangereuse, qui est justement ce que certains théoriciens ennemis recherchent. » Aujourd’hui, Le Drian, devenu ministre des Affaires étrangère, n’use plus des mêmes délicatesses pour rappeler au « dictateur » russe que « l’Otan est une puissance nucléaire ». Or cette montée aux extrêmes est une approche irresponsable. L’Europe ne peut, au prétexte de conjurer ses lâchetés face à l’islam radical, se lancer dans une menace nucléaire mimétique, au risque de déclencher le pire. Le rôle d’Emmanuel Macron n’est pas de jouer à l’homme de guerre mais d’être un  pacificateur. Cette attitude exige de la nuance, de la raison, de l’intelligence. Etre pyromane face à Poutine est, actuellement, une posture semblablement criminelle.

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