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Driss Ghali : “Avoir 20 ans aujourd’hui, c’est assumer les conséquences de la légèreté et de la lâcheté des générations qui ont rendu possible l’immigration de peuplement”

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À l’approche de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron préférerait qu’on évite de lui parler du «grand remplacement» et du «grand déclassement». Heureusement pour lui, le conflit en Ukraine permet d’éviter d’aborder ces sujets: quel grand soulagement ! Dans cette analyse très sombre, notre chroniqueur Driss Ghali prédit la fin du dépaysement, et la disparition de la France telle que nous la connaissons.

(…) Or, notre histoire a été volée, notre destin n’est plus entre nos mains puisque nous avons importé des problèmes qui ne sont pas les nôtres. D’un côté, les problèmes typiques du sous-développement : corruption, incivisme, népotisme, clientélisme, ignorance et court-termisme. Ces maux font le malheur de l’Afrique et du Maghreb, ils sont désormais nos problèmes aussi puisque nous sommes devenus une extension, froide et pluvieuse, de ces deux civilisations.  D’un autre côté, nous avons à gérer les fruits amers de la diversité, c’est-à-dire les conséquences de la mise en contact prolongée de civilisations qui n’ont rien à se dire, voire qui ont passé les derniers mille ans à se détester.

(…) Avoir vingt ans aujourd’hui, c’est assumer les conséquences de la légèreté et de la lâcheté des générations qui ont rendu possible l’immigration de peuplement. Avoir vingt ans aujourd’hui, c’est ne pas avoir son mot à dire sur les causes que l’on aimerait servir, car il sera de toute façon question de sous-développement, de séparatisme et d’ensauvagement, les trois cadeaux empoisonnés reçus en héritage. L’ordre du jour des prochaines décennies est bouclé, ceux qui rêvent de transition climatique et de construction européenne devront se replier sur le « métaverse » ou se réfugier dans leur imagination.

(…) Au fond, ce n’est pas tant de xénophobie qu’il s’agit, mais de s’aimer soi-même. Ce qui manque à la France aujourd’hui et à l’Europe occidentale en général, c’est l’amour. Il y a un défaut d’amour en ce moment et un trop-plein de haine. Sous le maquillage grossier du « droit à l’accueil », se dissimule le visage hideux de la haine, avec son regard rouge qui attise les braises. Le parti de l’amour dénonce le grand remplacement. Le camp de la haine le désire en secret et martyrise les témoins qui rendent compte du réel. 

(…) Causeur.fr

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