Vladimir Poutine a évoqué cette semaine l’utilisation de l’arme nucléaire. Joe Biden s’en indigne mais jette lui aussi de l’huile sur le feu en multipliant les dons d’armes à l’Ukraine.
Chaque semaine semble marquer une escalade entre la Russie et les pays membres de l’Otan. Si nous évoquions le 23 avril les propos d’une journaliste de la télévision d’Etat russe qui prétendait que la situation actuelle pouvait certainement être appelée « Troisième Guerre mondiale », les déclarations alarmantes sont venues ces derniers jours des plus hautes sphères de Moscou et de Washington.
Mercredi, Vladimir Poutine a ainsi tenu un discours particulièrement menaçant devant le Parlement russe : « Si quelqu’un a l’intention de s’ingérer de l’extérieur dans ce qui se passe [en Ukraine] et de créer des menaces inacceptables pour la Russie, ils doivent savoir que notre riposte sera rapide et foudroyante […] Nous avons tous ces outils dont personne d’autre ne peut se vanter actuellement. Nous n’allons pas nous vanter : nous allons les utiliser s’il le faut. Et j’aimerais que tout le monde le sache. Toutes les décisions là-dessus ont été déjà prises. »
Vladimir Poutine franchit le Rubicon en levant le tabou sur l’utilisation de l’arme nucléaire et en précisant que les décisions ont déjà été prises. Si cela n’insinue pas qu’elles seront utilisées, l’emploi d’armes nucléaires par la Russie rentre officiellement dans le champ du possible.
Le missile surnommé « Satan 2 », testé le 20 avril, a une capacité de destruction hors du commun. Il serait en effet capable de raser un Etat comme le Texas ou un pays comme la France.
Vanté pour son sérieux et sa droiture pendant des années, Vladimir Poutine semble sérieusement perdre en lucidité, une option si extrême ne pouvant qu’être destructrice, y compris pour la Russie. Certains observateurs s’interrogent d’ailleurs sur l’Etat de santé du maître du Kremlin.
L’Etat de santé du locataire de la Maison Blanche n’est pas glorieux non plus, bien au contraire. « Sleepy » Joe Biden, dont les preuves de la démence sénile sont diffusées chaque semaine mais ne sont pas suivies de conséquences, a naturellement rebondi sur les menaces de son homologue russe, arguant que « personne ne devrait faire des commentaires en l’air sur l’utilisation d’armes nucléaires ou la possibilité d’y recourir, c’est irresponsable […] Cela montre le sentiment de désespoir ressenti par la Russie confrontée à son misérable échec au regard de ses objectifs initiaux ».
Problème : Joe Biden n’est pas non plus un homme de paix. On apprenait jeudi que le président américain allait demander la bagatelle de 33 milliards de dollars supplémentaires au Congrès, dont 20 uniquement pour l’aide militaire. Pour l’heure, les Américains ont fourni trois milliards de dollars d’armement à l’Ukraine, c’est dire si ce nouveau don changerait la donne s’il était validé et pourrait donc exciter la colère russe.
La veille, la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, appelait à ce que des armes lourdes soient livrées à l’Ukraine, ce qui avait fait réagir Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin. Ce dernier indiquait qu’il s’agissait d’actes « qui menacent la sécurité du continent et provoquent de l’instabilité ».
D’un côté comme de l’autre, nombreux sont les maîtres en la matière depuis le 24 février.
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