C’était un choix de civilisation. Les électeurs ont tranché. À 38,52 % des inscrits (soit moins de 4 électeurs sur dix), les Français ont donc élu le candidat des riches, celui des gagnants de la mondialisation. Ceux qui ne sont rien, les Gaulois réfractaires, les gilets jaunes, les soignants non vaccinés flanqués à la porte, les oubliés de la France profonde, les économiquement trop faibles pour se payer le luxe d’habiter loin des foyers d’insécurité et les victimes de l’islamisation de la France ont perdu la bataille. Mais pas la guerre. Ils ne sont pas les seuls : il y aura d’autres perdants parmi les plus jeunes et les plus âgés. Sans peut-être avoir pris toute la mesure du choix, les électeurs d’Emmanuel Macron ont signé pour cinq ans de plus d’effacement d’une de ces valeurs cardinales qui ont fait la grandeur de notre civilisation : la défense des faibles.
Macron 1, bilan : la loi de bioéthique de 2021 autorise la création des embryons transgéniques et des chimères animal-homme et supprime la semaine de réflexion avant une IMG et l’accord parental pour une mineure. Des embryons conçus avec des gamètes étrangers et anonymes sont réimplantés dans des ventres de femmes sans hommes sans considération ni principe de prudence pour le devenir de l’enfant (loi PMA). Les familles sont privées de leurs droits les plus élémentaires à instruire leurs propres enfants chez elles (loi sur le séparatisme) alors que les plus petits sont obligés d’aller à l’école dès l’âge de 3 ans.
Macron 2, perspective : les plus vieux d’entre nous, inutiles, non productifs, encombrants et trop coûteux pour le corps social, seront prématurément supprimés. Le scandale des maisons de retraite (Macron 1) aura révélé la cruauté de notre modèle social qui empêche les actifs de prendre soin de leurs parents par manque de disponibilité, par éloignement géographique forcé, nomadisme obligatoire et manque de place dans les logements exigus des métropoles pourvoyeuses d’emplois. Le suicide assisté, promis « grande réforme sociétale » selon le ministrable Richard Ferrand, tombera à point nommé. On désencombrera. Les hôpitaux et les bras des travailleurs. Ironie de l’histoire : ceux qui, en majorité, auront soutenu Emmanuel Macron (71 % pour les plus de 70 ans) risquent bien d’être les premières victimes sur la liste.
Toutes les possibilités d’avorter (IMG, IVG allongées à la 14e semaine) ayant été amplement fortifiées, garanties et consolidées se verront inscrites dans le droit européen. Une ambition à la mesure d’un Emmanuel Macron Président d’une France trop rabougrie, trop petite.
Et parce que les promesses n’engagent que ceux qui les tiennent, la GPA, ou abandon programmé d’enfants à la naissance au profit de riches clients et location de ventres de femmes économiquement faibles, sera, n’en doutons pas, légalisée. On nous dit déjà que 7 Français sur 10 y sont favorables (sondage IFOP pour Femme actuelle, janvier 2022) et que le principe d’égalité nous y oblige, car comment refuser à des couples d’hommes ce qu’on accorde à des couples de femmes ?
Les associations LGBT militantes bien implantées dans les écoles se verront renforcées. Au détriment des enfants masqués, enfermés, privés d’école et soumis aux caprices idéologiques et aux délires d’un Jean-Michel Blanquer leur enseignant, sous Macron 1, la possibilité de changer de sexe à coups d’hormones et d’opérations chirurgicales. Olivier Véran a déjà préparé le terrain sous prétexte d’une « égalité d’accès aux soins des personnes trangenres ». Un groupe de travail est à l’œuvre.
Et, bien sûr, le contribuable français qui a brutalement découvert l’état déplorable de son système de soin lors de la crise du Covid-19 sera tenu de financer encore un peu plus les nouvelles « avancées sociétales » en vue. À moins d’un miracle, d’un sursaut, d’une prise de conscience et de la construction d’un mur de résistance étanche, solide, uni à l’Assemblée nationale : « Faire barrage ! »
Sabine de Villeroché
Tribune reprise de Boulevard Voltaire