Alors que les grands médias de la Macronie nous serinaient depuis des jours avec son prétendu « abattement » et évoquaient même sa possible « non-participation » aux élections législatives du mois de juin prochain, Marine Le Pen est revenue dimanche matin au-devant de la scène politique nationale plus combative et plus offensive que jamais. En effet, en visite dans son « fief » d’Hénin-Beaumont, dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, où elle est candidate à sa réélection, la députée du Rassemblement national, après avoir rappelé très justement que « le combat n’est pas terminé », a entamé sa campagne électorale par de féroces – mais justes – attaques contre Macron et son « bouffon » Mélenchon.
« Le combat n’est pas terminé »
Prenant la parole au terme d’un impressionnant bain de foule, Marine Le Pen a ainsi assuré ses partisans que le combat allait continuer « parce que la politique qu’Emmanuel Macron compte mettre en œuvre est tout aussi nocive aujourd’hui qu’elle ne l’était il y a 15 jours », et qu’« il faut donc absolument faire en sorte de les empêcher de nuire, lui et ses alliés ». Disant espérer une « entrée en force à l’Assemblée nationale » des candidats RN pour mener à bien ce combat, l’ex-candidate à la présidentielle a également réaffirmé sa volonté de lutter contre « le laxisme que nous avons vu à l’œuvre depuis cinq ans en matière d’insécurité et d’immigration ».
« La fable de Jean-Luc Mélenchon »
Une intervention au cours de laquelle l’occupant de l’Elysée n’a pas été le seul à se voir vivement critiqué. En effet, évoquant l’incroyable et insupportable feuilleton médiatique de l’union des gauches autour de Mélenchon, Marine Le Pen s’est à fort juste titre exclamée : « La fable de Jean-Luc Mélenchon s’opposant à Emmanuel Macron, on va peut-être arrêter, maintenant ! Ça a duré 15 jours, ça a fait rire tout le monde… » Or, a-t-elle poursuivi, il « joue les fous du roi, il surjoue l’insolence à l’égard du président », mais « la réalité, c’est que Jean-Luc Mélenchon a fait élire Emmanuel Macron ». Ce qui, a-t-elle ajouté, « le discrédite absolument pour pouvoir se mettre dans la posture de l’opposant ». D’autre part, a encore souligné avec ironie la candidate du Rassemblement national dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, en faisant allusion aux récentes déclarations de Jean-Luc Mélenchon estimant qu’il n’avait pas besoin de se présenter à sa réélection, « pour gagner des législatives, il faudrait déjà qu’il accepte de se présenter. Ce serait un bon début… »
Franck Deletraz
Article paru dans Présent daté du 9 mai 2022