Neuf soldats ukrainiens auraient quitté l’aciérie d’Azovstal à Marioupol en agitant le drapeau blanc de la capitulation. La source vient de Moscou. La nouvelle est publiée par l’agence de presse russe Ria Novosil. Qui mentionne le commandant Alexander Khodakovsky, de la brigade Vostok de la République populaire de Donetsk dans un entretien avec la radio russe Rossiya 1.
Aucune confirmation n’est arrivée du côté ukrainien pour le moment. Dans la nuit, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait fait savoir que « des négociations très compliquées et délicates se poursuivaient pour sauver notre peuple à Marioupol, de l’aciérie d’Azovstal ».
Un accord aurait été obtenu. Les soldats ukrainiens blessés à l’usine pourront sortir. Ils seront transférés dans un hôpital de Novoazovsk, dans la République populaire autoproclamée du Donbass. Cela a été annoncé par le ministère russe de la Défense.
Selon l’édition d’aujourd’hui d’Il Giornale.it, le conseiller du maire ukrainien de Marioupol, Petro Andryushchenko, vient de faire savoir que Moscou a menti en disant que l’armée ukrainienne hisserait le drapeau blanc et que les troupes russes continueraient de bloquer toutes les sorties du bunker. Il y a encore environ un millier de soldats ukrainiens dans l’aciérie. Les civils retenus dans Azovstal auraient quant à eux été tous évacués : « Nous avons évacué des civils. Maintenant, tout est plus simple. Les opérations militaires ne mettent plus en danger des innocents. Nous avons les mains libres, nous sommes libres de les utiliser pour combattre » souligne Ilya Samoilenko, 27 ans, commandant en second des derniers combattants restants, via la plateforme Zoom.
Le site de Xavier Moreau, Stratpol, Centre d’analyses politico-stratégiques, affirme cependant dans un tweet que « la reddition d’Azovstal » a commencé :
« Tous les blessés seront soignés. Les soldats seront échangés, les ukronazis et les mercenaires considérés comme des droits communs passeront -dans le meilleur des cas- quelques dizaines d’années en Sibérie. La DNR (La République populaire de Donesk) applique la peine de mort. »
Il est certain que pour Zelensky et son mentor Biden, -et l’Etat profond qui tire les ficelles-, qui veulent que la guerre soit la plus longue possible pour affaiblir la Russie, la reddition de cette forteresse, symbole de la résistance ukrainienne dans le monde, serait une lourde défaite. Maintenir le flou sur ce qu’il en est réellement de ce dernier bastion des derniers combattants ukrainiens de Marioupol, afin de se laisser du temps pour trouver des solutions, -ce qui est somme toute plutôt irréaliste- et faire passer le président Poutine pour un tortionnaire, est dans leur intérêt.
Il faudra attendre quelques jours pour en savoir plus sur la véracité de cette reddition d’Azovstal.
Francesca de Villasmundo