Avant qu’il soit trop tard.
Car, ne vous y trompez pas, la gravissime crise alimentaire qui s’annonce dans le contexte de guerre dans les greniers à blé de l’Europe ne va pas manquer d’affamer les peuples les plus précaires et, disons-le, les moins productifs. Nous voulons parler certes un peu de l’Asie mais surtout du Proche-Orient et, pire encore, de l’Afrique. Or, comme cela ne vous a pas échappé, ces deux dernières régions du monde sont aussi celles qui sont historiquement et naturellement les plus grandes pourvoyeuses de hordes migrantes.
Sachant que la faim est un moteur traditionnel des migrations il faut donc nous attendre à voir déferler d’énormes masses humaines vers les pays du monde qui seront les moins touchés par l’effondrement des productions agricoles. L’Europe sera, n’en doutons pas, au premier rang…
C’est probablement ce qui justifie l’impressionnante couverture de l’hebdomadaire américain The Economist de cette fin de semaine
avec pour titre « LA CATASTROPHE ALIMENTAIRE A VENIR » et trois épis de blé dont les grains sont autant de… têtes de morts ! Et un spécialiste de la crise alimentaire d’y préciser les options politiques envisageables pour les pays concernés : « La guerre fait basculer un monde fragile vers la famine de masse. Réparer cela est l’affaire de tous. »
Certes. Mais pas au prix des habituels trémolos de la voix et autres larmes de crocodiles pour circonvenir des populations prétendument accueillantes et leur imposer une nouvelle mouture de mixité ethno-alimento-culturelle !
Il va nous falloir y veiller lorsque Elisabeth Borne prétendra se muer en Mère Teresa.
Le 20 mai 2022.