David Hirst est un journaliste britannique établi au Liban et spécialisé dans ce qui touche au Proche-Orient.
Ce livre entreprend de raconter l’histoire du Liban entre 1860 et 2009. Par sa situation géopolitique, le Liban rassemble à l’évidence les conditions nécessaires pour être considéré comme le « petit Etat » du Proche-Orient. Ce n’est pas un hasard si le terme de « libanisation » appartient désormais officiellement à la langue française. Dans le Larousse, il est défini comme « un processus de fragmentation d’un Etat, résultant de l’affrontement entre diverses communautés « . Ce mot, est-il précisé, « tend à remplacer le terme de balkanisation « .
Si le Liban est vulnérable aux interférences extérieures, ce n’est pas simplement à cause de sa petite taille, de son emplacement délicat à la croisée de l’Orient et de l’Occident ou de l’intérêt particulier que les puissances européennes ont toujours nourri pour ce pays largement chrétien. C’est aussi et surtout à cause de sa composition interne, unique en son genre. Avec ses multiples communautés religieuses et leur myriade de subdivisions, auxquelles correspond son organisation constitutionnelle et politique, le Liban incarne l’Etat confessionnel par excellence. Ses maux sont chroniques ou, du moins, destinés à durer tant que le Proche-Orient tout entier restera ce qu’il est aujourd’hui, à savoir la région du monde la plus instable, et ce de manière endémique.
Une histoire du Liban, David Hirst, éditions Perrin, collection Tempus, 692 pages, 12 euros
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