Avocat fiscaliste et essayiste, Thierry Bouclier a écrit des romans et des biographies sur des personnalités telles que Pierre Drieu la Rochelle, Jacques Benoist-Méchin, Alphonse de Châteaubriant, Jean-Louis Tixier-Vignancour et ADG. Son dernier livre, La Gauche ou le monopole de la violence, recense les événements de l’Histoire contemporaine qui ont permis à la gauche d’imposer son magistère moral à l’ensemble de la société, en dictant les règles et en fixant les interdits. Nous proposons ici quelques-uns des thèmes évoqués dans l’ouvrage.
Le clivage gauche-droite
Le 28 août 1789, au moment de se prononcer sur l’attribution d’un droit de veto au roi Louis XVI, les députés de l’Assemblée constituante se séparent en deux parties antagonistes situées respectivement à gauche et à droite.
Ce clivage existe encore aujourd’hui et reste marqué par les mythes de la Révolution. La gauche est censée incarner la lumière, le bien et le progrès, ce qui lui permet de relativiser les massacres commis lors de la Révolution et de la Commune de Paris, voire même les crimes du communisme. Malgré leur turbulence, les multiples chapelles du gauchisme appartiennent également à cette grande famille du progrès.
À l’opposé, la droite et ses valeurs sont considérées comme le mal dont l’extrême droite, d’ailleurs assez rarement définie, représente la quintessence. En conséquence, la droite tente constamment de se racheter en faisant voter des réformes sociétales et en s’abstenant de remettre en cause les lois votées par ses adversaires.
L’antifascisme comme idéologie
Le terrorisme
Ce terme, dont l’acception a évolué, trouve son origine en 1793 dans le gouvernement par la Terreur, lorsque la Convention décide de voter la Loi des suspects. Selon Robespierre, la Vertu demeure impuissante sans elle.
De nos jours, les politiciens et les médias de gauche tentent d’instrumentaliser chaque attentat terroriste en désignant la responsabilité de « l’extrême droite ». En 2012, Mohamed Merah est ainsi décrit comme « un Blanc aux yeux bleus » avant son identification.
Lors de l’attentat commis en 1980 devant la synagogue de la rue Copernic à Paris, les investigations s’orientent très vite vers la FANE, un groupuscule néo-nazi récemment dissous (des pistes plus sérieuses se porteront plus tard vers le Proche-Orient). De nombreuses manifestations se déroulent dans de nombreuses villes du pays pour dénoncer le « fascisme assassin ». Les grands journaux de gauche, les organisations antiracistes, BHL (déjà !) profitent de l’occasion pour attaquer violemment le Figaro Magazine qui a ouvert ses portes à Alain de Benoist et d’autres intellectuels du GRECE, ce qui conduit à leur éviction du journal.
Les médias, friands de complots d’extrême droite, se gardent également de communiquer les résultats des enquêtes qui innocentent leurs adversaires. L’affaire des « néo-nazis de Châteauroux » est emblématique : dix-sept ans de procédure, quatre-vingts personnes placées en garde à vue, vingt et une mises en examen et un jeune père de famille incarcéré. Selon la presse, un véritable arsenal composé de trois cents armes, dont soixante-quinze fusils mitrailleurs, a été saisi. En fait, celles-ci sont en vente libre dans les stocks américains. Les seuls objets sulfureux découverts se résument à une photographie de Léon Degrelle et un casque allemand de la Seconde Guerre mondiale. Ce fiasco judiciaire se solde par une condamnation à une amende de deux cents euros pour un fusil de chasse non déclaré. Les médias, qui ont pourtant largement relayé les poursuites initiales, n’en disent rien.
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