La chronique de Philippe Randa
Les Espagnols ont décidément un compte à régler avec le port de la cravate…
Dans l’entre-deux-guerres et lors de leur sanglante guerre civile, le port de celle-ci vous cataloguait, pour les Rouges, comme d’évidents « infâmes bourgeois réactionnaires » (pléonasme) qu’il était urgent de mettre hors d’état de nuire : d’où de nombreux lynchages ou exécutions sommaires.
Un peu moins d’un siècle plus tard, et avec des conséquences nettement moins sanguinaires, la cravate est à nouveau prise à partie par le Premier ministre Pedro Sanchez qui « appelle à ne pas (la) porter pour faire des économies d’énergie » !
Un gag ? Non !
« J’ai demandé aux ministres et à tous les fonctionnaires, et je voudrais également demander au secteur privé, s’ils ne l’ont pas déjà fait, de ne pas porter de cravate lorsque cela n’est pas nécessaire, […] De cette manière, nous nous attaquerons aux économies d’énergie qui sont si nécessaires dans notre pays », a-t-il expliqué avec tout le sérieux du monde.
Et Le Figaro de rappeler qu’une telle suggestion, d’une pertinence – qui n’échappe à personne (de sensée, les autres ayant mauvais esprit), n’est-ce pas ? – n’était « pas une première », puisque « dans l’Hexagone, l’écologiste François de Rugy avait déjà demandé de mettre fin au port obligatoire de la cravate à l’Assemblée nationale pendant l’été en 2008, invoquant lui aussi une volonté de “réduire la facture de climatisation” du Palais Bourbon. Sans succès. »
Décidément, quand les grands esprits demeurent incompris, on ne peut que penser : « C’est ballot ! »
On s’attend désormais à ce que les députés de la France insoumise, tant critiqués pour venir à l’Assemblée nationale dans une tenue quelque peu « débraillée » pour certains, invoquent leur sacro-sainte obsession écologique et les nécessaires économies d’énergie pour justifier le port de « jeans, baskets, costumes sur tee-shirt, voire tee-shirts tout court (qui) fleurissent » selon le site france24.com.
Mais pourquoi s’arrêter au seul abandon de cravate, finalement ? Ne soyons pas petits joueurs ! Dans un monde qu’on nous annonce tellement menacé par ce fichu réchauffement climatique d’une part et par les terribles restrictions énergétiques à venir d’autre part, ne soyons pas frileux – sans jeu de mots… quoique ! – et allons plus loin dans les audaces vestimentaires comme nous l’a si bien suggéré en son temps Rika Zaraï en préconisant dans sa chanson :
« J’ai rêvé que j’étais venue au bureau presqu’à moitié nue
Sans chemise, ni pantalon…
C’est peut-être la nouvelle mode
Après tout, tant pis, c’est commode
Sans chemise, ni pantalon »…
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