La chose est maintenant connue : depuis 2018, la Russie dispose de missiles nucléaires hypersoniques si rapides et manœuvrants qu’il ne lui faut plus qu’une poignée de minutes pour réduire en cendres n’importe lequel des pays de cette planète, sans qu’aucune défense n’y puisse rien. Et oui, les choses sont réellement ainsi : ici en France, nous pouvons aussi bien passer de la canicule à l’hiver nucléaire le temps de finir un Perrier-rondelle en terrasse.
La nouveauté de cette situation aurait dû pousser les Occidentaux à se montrer depuis lors, disons, prudents avec les Russes. Mais l’affaire de l’Ukraine a montré tout le contraire. En lieu et place d’une attitude rationnelle – se contenter de marquer la désapprobation de ce qui reste une invasion militaire, et donc de refuser de coopérer encore avec les Russes mais sans aller plus loin, – même eux auraient pu le comprendre… -, l’Occident s’est, au bénéfice de l’Ukraine et pour un résultat à peu près nul, acharné en sanctions, brimades, fournitures d’armements et flots d’argent à tout va.
Et depuis six mois aussi, à quoi donc ont servi l’ONU et ses médiations habituelles ?
À rien, sur rien.
L’étrangeté de cette posture n’a au fond qu’une explication : l’Occident et l’Otan, son bras armé, restent persuadés qu’avec leur puissance nucléaire sous-marine, ils auront toujours le temps d’anéantir la Russie à leur tour – et ce dont Monsieur Poutine doit être forcément informé
Entre en scène une autre arme - le Burevestnik
Le malheur est que celui-ci dispose du Burevestnik (1).
Un autre missile stratégique dernier cri dont on a assez peu de nouvelles depuis 2019. Alors qu’il est inédit (2) : sa caractéristique connue est d’être propulsé par un moteur nucléaire. Ce qui lui procure une énergie presque inépuisable. Et ce qui signifie par exemple que, placé en orbite à la frontière de l’atmosphère terrestre, ce missile-là pourra aussi bien survoler nos têtes indéfiniment, en attendant, paisible, l’heure et la cible de sa frappe. Puisque depuis 600 km d’altitude environ, il n’aura besoin que de minutes pour toucher au but. Et peut-être une poignée de secondes s’il est aussi capable d’attaque en mode hypersonique, une technologie déjà familière aux Russes. À ce rythme et au plus vite, les 60 secondes avant impact sont jouables…
L’autre point intéressant de cette affaire est que, à 600 km d’altitude donc, compte tenu de la rotondité de la terre qui limite l’horizon, un missile de ce genre peut surveiller une amplitude de 2800 km de profondeur. C’est-à-dire 50 à 100% des dimensions de toutes les mers et de tous les océans. Ce qui signifie qu’avec une quinzaine de ces missiles-là lancés à la queue-leuleu au-dessus de nos têtes, et bien vous survolez et verrouillez l’ensemble du périmètre de la Terre, 40000 km, à toutes les heures de tous les jours.
Quinze missiles, ce n’est déjà pas grand-chose. Surtout qu’une fois en l’air et en situation de paix, ce système d’arme se comporterait comme une flotte de satellites : il évoluerait linéairement sans presque de changements ; il n’y aurait qu’un suivi à réaliser.
Une affaire, ce missile.
Le Burevestnik - arme électromagnétique !
Mais le Burevestnik pose une autre question, bien plus délicate.
À considérer l’armement nucléaire russe existant, ce missile est comme absurde.
Pourquoi une autre arme stratégique munie d’une charge nucléaire, – on le suppose ainsi -, en plus de son infrastructure technique forcément spécifique et complexe ? Alors que la Russie dispose déjà de tout ce qu’il faut d’ultra-rapide dévastateur dans ce domaine ?
L’explication de cette bizarreté est que le Burevestnik n’est probablement pas une arme nucléaire, comme on veut le croire en Occident. Mais plutôt une arme électromagnétique. C’est-à-dire un missile capable de neutraliser à distance des systèmes d’armes adverses, moyennant des impulsions électromagnétiques de très haute énergie. Des ondes dirigées, autrement dit, qui détruisent instantanément ou presque l’électronique embarquée de ses cibles – sans même faire un mort. Et voilà ce qui permet de le penser :
- Cette spécialisation du Burevestnik permet d’expliquer son existence distincte dans l’arsenal russe : il a une fonction précise ; sinon, on le ne comprend pas. Et quoi qu’on dise des Russes en ce moment, ce sont des gens plutôt rationnels et sérieux. En particulier dans le domaine nucléaire (cf. Tchernobyl ; l’effondrement de l’URSS ; etc.)
- Pour faire fonctionner un missile de ce genre, il faut une énergie aussi puissante que permanente, que son réacteur nucléaire lui fournit aisément, à la demande,
- Sa position orbitale est idéale pour sa fonction : à 600 km d’altitude, chaque missile peut donc surveiller une amplitude de 2800 km en permanence, et frapper comme instantanément depuis le ciel dès qu’une cible s’y présente. Avec une efficacité qui est directement proportionnelle à son système d’arme électronique. S’il peut être en effet encore hasardeux d’intercepter une cible en mouvement très rapide, l’envelopper grosso modo d’une charge électromagnétique et la neutraliser ainsi est bien plus simple : il suffit d’en être assez près et de multiplier les impulsions électromagnétiques. À moins que la cible en question soit hypersonique et enveloppée d’un plasma protecteur absorbant cette charge : tout ce sur quoi l’Occident à des décennies de retard, cf. plus haut.
- Plus intéressant encore : positionné ainsi, le système pourra détecter et frapper des cibles à la demande, et recommencer tant qu’on voudra : son énergie nucléaire le lui permet,
- À cet égard aussi, on sait que les Russes ont depuis longtemps développé une très grande compétence dans le domaine de la détection radar à longue portée – cf. les 2800 km de surveillance à couvrir par missile.
- Mieux encore, en 2015, au large de la Syrie, c’est une frégate américaine dernier cri qui a été mise hors service après un survol, – et un seul… -, d’un chasseur Russe équipé d’une technologie électromagnétique alors inconnue. En quelques secondes, tous les systèmes de cette frégate ont disjoncté, ce qui l’a rendue bonne pour un remorquage : en situation de guerre ouverte, elle aurait été touchée-coulée aussi sec.
Autrement dit, le Burnestnik envisagé de cette manière n’a rien d’une fantaisie : les Russes maîtrisent déjà les technologies pour ce faire. Et l’ennui de toute cette affaire est qu’il est très difficile de se protéger d’une attaque électromagnétique. Il faut pour cela blinder tous les systèmes d’armement et les moindres de leurs câbles électriques. Ce qui est long, complexe, très coûteux, et affecte aussi leurs poids et donc leurs performances. C’est-à-dire finalement leur efficacité opérationnelle : il faut tout revoir, ce qui impose des années de travail.
Sur une frégate ou un porte-avion, ce n’est pas impossible du fait des volumes disponibles. Sur un missile stratégique, en revanche, bien davantage : ce genre d’arme a l’encombrement d’un semi-remorque, 50 m3 ; si l’on doit tout y blinder, autant dire qu’il faut refaire le missile de A à Z, en y passant la décennie habituelle pour ce faire. Quant aux sous-marins qui seraient ainsi attaqués en surface (l’eau profonde les protège des ondes électromagnétiques), leur situation deviendrait vite dangereuse : sans leurs systèmes en état de marche, ils se pressent de couler.
L'OTAN "échec et mat" ?
Mais il y a mieux encore.
Pour piloter H24/J7 un système d’armement de ce genre, compte tenu encore de la rotondité de la Terre, de la maintenance également requise, il faut nécessairement disposer, au sol, de stations du suivi de vol du système.
Et c’est là que les choses deviennent vraiment inquiétantes pour l’Occident et l’Otan.
Jusqu’en 2021, la Russie disposait de stations de ce genre au Brésil et en Arctique, au Sud et au Nord de la planète par conséquent. Officiellement, il s’agit d’installations civiles pilotant le GPS Russe, le Glonass. Mais cette année-là, le pays a officiellement ouvert une nouvelle station en Afrique du Sud, toujours pour les mêmes motifs (3). Et ce qu’il vous reste à faire maintenant, c’est ce qu’a dû faire Monsieur Poutine : prendre une carte du monde et constater où passe la ligne située entre l’Afrique du Sud et le Brésil, direction l’Arctique.
(Étant entendu que piloter des satellites ou un système de missiles, c’est du pareil au même).
Ô surprise, vous verrez que cette ligne-là sectionne l’Atlantique Nord et Sud en deux parties. À gauche, les États-Unis ; à droite l’Europe ; et l’Angleterre entre les deux pour ne rien changer. On notera également que, sous cette ligne, on ne trouve pas vraiment de terres habitées.
Tout ceci signifie que si Monsieur Poutine s’avisait de placer en orbite un système Burevestnik sur cette ligne-là, et bien il pourrait tout aussi bien :
- Interdire s’il le veut à l’Otan et à la Marine US de déployer l’essentiel de leur puissance maritime (Pour les USA : 12 porte-avions, autant de porte-hélicoptères lourds, etc.), qui est si décisive. Alors pour pénétrer l’ouest du monde en profondeur, il ne resterait aux USA que la voie du Pacifique. Sur le tracé de laquelle se trouvent tout de même, et c’est ballot, des Chinois de moins en moins amicaux.
- Arguer qu’il a mis en orbite un système uniquement défensif ; et ce serait le cas. Et surtout non létal pour les hommes, ce qui ne serait pas des mots en l’air. Un système pas si dangereux, finalement. Mais auquel il a été malheureusement contraint : « qu’on cesse de harceler la Russie, et personne n’en entendra jamais parler », aura-t-il beau jeu de proclamer.
- Au pire, puisque l’ingénierie Russe est remarquable mais pas infaillible, si d’aventure un des Burenvestnik allait s’abîmer en mer, ce sont des poissons qui en seraient informés. Il se trouve aussi que l’eau de mer tamponne très bien la radioactivité (cf. les petits réacteurs de ces missiles) et qu’en Atlantique, elle peut atteindre 8,5 km de profondeur : écologiquement parlant ce n’est pas parfait, mais ça se défend.
Il est comme garanti que les alliés de la Russie, situés des deux côtés de l’Atlantique, – et dont elle a besoin -, le comprendraient très bien. D’autant qu’aucun d’entre eux ne se trouve, ça tombe bien, sous cette ligne prévisible de navigation des Burenvestnik.
- Et puis quoi ? Une guerre mondiale pour de la marine occidentale rendue à l’état de ferraille flottante ? Ce n’est pas impossible. C’est simplement très difficile à promouvoir actuellement auprès de leurs populations. Sans considérer le coût et le temps faramineux qu’il faudrait pour rendre à nouveau opérationnelle la ferraille en question…
Ce qui s’appelle finalement : échec et mat sur l’Otan, sans même un mort. À vrai dire, et pour ce qu’on en sait, la seule arme qu’il resterait à l’Otan encore efficace, ce sont des sous-marins nucléaires. Tant qu’ils restent en plongée profonde et sans tirer de missiles aussitôt détectables : à 5 milliards l’unité, ça fait cher la boîte de sardines au fond de l’eau.
Comment les Russes ont utilisé les recherches de Jean-Pierre Petit
À l’heure de ces lignes, un grand silence règne sur le Burenvestnik.
Même Monsieur Poutine est peu disert sur le sujet ; on peut mieux comprendre pourquoi.
La dernière fois qu’il en a été publiquement question, c’était lors d’un accident nucléaire intervenu en 2019 en Russie : 8 morts, qui ont été, sans certitude, imputés à cette affaire (4). Bien qu’annoncé en 2018, le missile était alors encore au stade de sa mise au point. Depuis le temps a passé, presque quatre années, alors en Occident, on pourra encore en ricaner en qualifiant de « Tchernobyl volant » ce système d’armement (5).
De la même manière qu’en 2015 et puis en 2018, on avait ricané des annonces de Monsieur Poutine sur ses missiles hypersoniques (6). Au prétexte de ses vidéos de présentation, aux airs de jeux vidéo datant des années 90. Puisque les choses ont bien été ainsi : le seul occidental qui n’ait pas ricané de ces annonces, en expliquant sur Internet et au grand-public que tout cela était bien réel et effectif, a pour nom Jean-Pierre Petit, ex Directeur de recherches au CNRS, 85 ans aujourd’hui. Et pour cause (7) : il avait été à l’origine des découvertes qui ont permis tous ces missiles hypersoniques. En dénichant dans la mécanique des fluides et la physique des plasmas le moyen qu’ils se déplacent sans plus subir aucune résistance de l’air (8).
Si bien que ces missiles-là sont devenus aussi véloces que féroces.
Tout ça pour un budget d’environ 0 euro, aggravé de conditions de travail insensées.
Puisque, lui, ce sont également les dirigeants de ce pays ont passé un demi-siècle à s’en moquer, comme de ses travaux (et ça continue…(9)). En lui mitonnant tous les obstacles imaginables pour qu’il abandonne l’affaire : les Russes, eux, ont alors très bien compris ce qu’il avait fabriqué. Ils l’ont même officiellement reconnu par la voix de leur précédent ambassadeur, M. Orlov : c’est dire s’ils en rigolent à Moscou !
Et savez-vous qu’en France, le Ministère de la Défense a été capable d’envoyer à Jean-Pierre Petit un émissaire lui offrant 3000 euros pour une note destinée à combler vingt ans de retard et cette catastrophe ?
3000 euros, ça doit être le prix de la peinture d’un seul des missiles de Monsieur Poutine.
Voilà. Il existe en ce moment dans le monde des gens qui rigolent et d’autres qui ricanent en permanence : ceux qui vont pleurer, on les connaît déjà. N’espérer même pas une Commission d’Enquête Parlementaire. Puisque le fait malheureux, c’est que vous ferez probablement partie des victimes de cette affaire. Sans avoir été consultés à ce propos, puisque de toutes les façons, vous n’aviez également été informés de presque rien par vos médias subventionnés.
Oui, à la fin, ce sont tous les médias mainstream qui devront être incriminés, Wikipédia compris.
Notes :
(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Burevestnik_9M730
(2) En détail, le missile Burevestnik prolonge le projet américain Pluto, abandonné dans les années 60, d’un missile stratégique à propulsion nucléaire. https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet_Pluto
(3) En France, l’annonce avait été divulguée par les médias Sputnik et RtFrance, aujourd’hui accessibles uniquement si vous disposez d’un VPN. On notera aussi qu’en juillet 2022 la Russie a confirmé son départ de la station spatiale internationale (ISS) pour 2024, et bâtir sa propre station – qui pourra aussi bien constituer une autre plateforme de pilotage d’un système aérospatial. Et que le même mois, Monsieur Poutine a limogé le dirigeant de l’Agence Spatiale Russe pour y placer M. Iouri Borissov, un militaire, scientifique diplômé de radio-électronique, ex vice-Ministre de la Défense. Tout indique que, dans l’Espace, les Russes ont des projets menés par des professionnels très bien spécialisés. Voir :
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/la-russie-va-quitter-l-iss-apres-2024-20220726 et https://fr.mil.ru/fr/management/info.htm?id=10330305@SD_Employee&_print=true
(4) L’accident nucléaire Russe de 2019 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_de_Nyonoksa
(5) La polémique du Tchernobyl volant : https://sciencepost.fr/les-etats-unis-demandent-a-la-russie-dabandonner-son-tchernobyl-volant/
(6) Le prétendu bluff de Monsieur Poutine et les ricanements à ce propos : https://www.letemps.ch/monde/nest-bluff-kremlin-assure-detenir-larme-ultime; voir aussi : http://www.jp-petit.org/nouv_f/2022-05-02%20MHD%20pour%20PLS.pdf
(7) Voir les vidéos de Jean-Pierre Petit sur les missiles de Monsieur Poutine : en 2018 : https://www.youtube.com/watch?v=_tEABSuLjNc, et en 2022 : https://www.youtube.com/watch?v=mVFlXQjxwcE
(8) Pour comprendre facilement la technologie des missiles hypersoniques, la magnéto-hydro-dynamie, par Jean-Pierre Petit : depuis 1994 au moins (… !) https://www.youtube.com/watch?v=Kvw3yFziTo0; ou bien, en 2013 : https://www.youtube.com/watch?v=g3UMwR3tVVE ; ou encore plus technique et en détails, la catastrophe française de toute cette affaire, en 4 épisodes : https://www.youtube.com/watch?v=HuoxeRaeLf4&t=0s
(9) Jean-Pierre Petit s’étant ensuite intéressé à la Cosmologie, il a mis au point un nouveau modèle explicatif de l’Univers, Janus, expliquant une vingtaine d’observations sidérales qui, sinon, restent jusque-là mystérieuses ou bien incohérentes.
Voir : https://www.youtube.com/watch?v=WykvYy5k8b0 ; un document passionnant.
Depuis 2014, Jean-Pierre Petit n’est contredit par personne. Des dizaines d’anonymes ont vérifié en ligne ses travaux. Mais aucune des Institutions ou Autorités Scientifiques françaises n’accepte d’en discuter. Pas même l’Académie des Sciences dont c’est pourtant la mission N°1. Selon un témoignage qu’il a fourni ensuite, ces gens ont préféré le déclarer fou.