Le billet de Patrick Parment
Dans un éditorial des Echos, Jean-Marc Vittori n’a pas tout à fait tort quand il défend l’idée que sur le marché du travail on ne saurait aujourd’hui se passer de ces immigrés qui « font les sales boulots que les Français ne veulent pas faire ». Et d’avancer que la France compte 2,3 millions de chômeurs (au sens du Bureau international du travail), chiffre certainement sous-estimé, soit un peu plus de 7% de la population active. Et pourtant, nous dit le chroniqueur, sept entreprises sur dix ont du mal à recruter. Ce qui n’est pas nouveau.
Il est vrai que dans certains secteurs, les tensions sont fortes : bâtiment, soins aux personnes, transports, hôtellerie et restauration, agriculture. Et dans tous ces métiers, dès lors qu’ils sont peu qualifiés, on trouve en effet de nombreux étrangers pour occuper ces postes où beaucoup sont employés au noir. C’est un fait avéré. Mais notre homme en tire la conclusion que le phénomène migratoire n’est pas prêt de s’arrêter. Et ce d’autant que le patronat est demandeur de cette main d’œuvre bon marché. Dès les années soixante les constructeurs automobiles envoyaient des camions pour recruter des travailleurs marocains. Outre le fait d’avoir recours à cette main d’œuvre, le patronat en profitait pour faire pression sur les syndicats afin qu’il se montrent raisonnables en matière de revendication.
Fort de ce constat, le présent gouvernement, Darmanin en tête, propose de régulariser ces travailleurs immigrés. Si une telle mesure est pour le moins logique, il serait bon de ne pas confondre régularisation avec acquisition de la nationalité française, mais plus simplement de leur donner accès à tous les droits dont disposent les travailleurs français. Ce qui impliquerait aussi de la part des entreprises d’en finir avec le travail au noir ou au statut de (faux) travailleur indépendant. Les entreprises, grandes et petites, y sont-elles disposées, je n’en suis pas certain.
Enfin, il y a une zone d’ombres que n’abordent pas notre brave chroniqueur, c’est l’immense majorité des immigrés qui ne travaillent pas et qui vivent aux crochets de la société et donc du travail des Français, de ces Gaulois encore majoritaires dans ce pays.
C’est peu dire que le gouvernement se garde bien de nous fournir les chiffres mais on a tout lieu de penser qu’ils sont majoritaires. Combien cotise à la Sécurité sociale, combien bénéficie des allocations familiales et quelles est l’ampleur des arnaques dans ces domaines ? Quand on parle d’immigration, c’est surtout sur cet aspect du problème que se penche la droite nationale. Il y a des quartiers dans certaines villes où les habitants n’ont jamais parlé français et qui vivent des trafics en tout genre et de la drogue en particulier. On les qualifie généralement de « non droit ». Est-ce tolérable ?
Le vrai problème de l’immigration est là. Prenons un exemple récent. Les migrant débarqués de l’Ocean Viking, soit 234 pékins - de quinze nationalités différentes dont une majorité d’Erythréens -, viennent d’être remis en liberté, c’est-à-dire lâché dans la nature. De quoi vont-ils vivre à votre avis ? De rapine, de vols, que sais-je encore. Ont-ils le choix ? Ils viennent tous d’une société où la violence est quotidienne. Autant dire que l’argutie psychiatrique n’est pas valable. Les pages de nos journaux regorgent des crimes et délits de ces immigrés si chers à notre gauche humaniste et criminelle. Le vrai problème est là : que fait-on de ces immigrés qui gangrènent et perturbent une société française déjà largement fracturée ? A cette question, les macronistes, les gauchos-bobos de la France Insoumise, les Républicains, Renaissance ne répondent pas. Ils ont la trouille d’avouer que l’unique solution est de les renvoyer chez eux. Mais surtout d’en avoir la volonté politique et de s’en donner les moyens. En attendant les arnaques à la Sécu, aux allocs et autres ont encore de beaux jours devant elles. Alain de Benoist l’a bien résumé : « Il n’y a plus qu’une façon aujourd’hui d’aimer la France, c’est de la détester telle qu’elle est, et c’est de travailler à la changer. »