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Liens ONG/passeurs en Méditerranée, des migrants témoignent : « Les navires des ONG travaillent avec des bandits. Ils travaillent dans le trafic d’êtres humains »

Contexte :

Invité à présenter son documentaire L’urlo sur les « migrants exploités en Libye » au Festival du film sur les droits de l’Homme à Naples le 25 novembre 2022, Michelangelo Severgnini a assisté à l’interruption de la projection par les représentants d’ONG italiennes présents dans la salle au bout de 20 minutes seulement, lesquels reprochent au réalisateur d’affirmer que les ONG encouragent le départ des migrants vers l’Europe.

Trailer du documentaire “L’Urlo”

Le passage durant lequel un migrant dit : « Maintenant, beaucoup ici veulent rentrer chez eux. Mais vous, Européens, vous voulez plutôt les pousser à risquer une fois de plus leur vie en Méditerranée », a en effet irrité une partie des spectateurs au grand dam du cinéaste qui affirme que le propos reflète pourtant parfaitement la réalité de la situation en Libye.

Darkness-Fanzine

Résumé d’un passage du documentaire :

Le garçon qui parle, un jeune homme originaire de Sierra Leone, a écrit un post sur la page Facebook de Médecins Sans Frontières dans lequel il accuse le personnel libyen de l’ONG française d’être de mèche avec les trafiquants d’êtres humains. Nous reproduisons un extrait du film documentaire “L’Urlo” dans lequel le garçon parle à l’auteur, Michelangelo Severgnini, et lui raconte ce qui s’est passé après être monté à bord d’un canot pneumatique parti de l’ouest de la Libye :

“Ils (les passeurs) utilisent une application qui permet de suivre les navires en mer. Dès qu’un navire d’une ONG est en mer, on peut le voir, même le type de bateau. Là l’ONG était Open Arms.”

“Ils ont chargé tout le monde sur deux canots pneumatiques, que nous appelons “baloon”. Je me souviens de ce jour. On était entre le 25 et le 28 mars 2021. Nous avons navigué toute la nuit et vers 6 heures du matin, nous avons atteint les eaux internationales. La mer était calme. Il y avait un gars en charge de la boussole…. Plus tard, je me suis rendu compte que tout était organisé. Ils lui avaient donné les coordonnées de l’endroit où se trouverait le vaisseau. Il y en avait un qui conduisait le canot et un autre qui vérifiait le compas. Nous étions 70 sur un dériveur de 8 mètres”.

Le capitaine et la personne qui tenait le compas étaient également des migrants. “Ils avaient le numéro d’Open Arms”, dit le jeune homme originaire de Sierra Leone. “Quand ils ont appelé, ils ont répondu en anglais. Lorsqu’ils m’ont tendu le téléphone satellite et que j’ai dit “Bonjour”, ils ont d’abord répondu et se sont identifiés. Mais plus tard, ils ont éteint le micro, ils ne voulaient pas être repérés. Ils m’ont dit que si j’atteignais l’endroit, je devais envoyer un message”, ajoute le jeune homme, “mais ils n’ont jamais eu le message. Ils avaient éteint.”

“Peu après, nous avons repéré un petit avion blanc qui a commencé à voler au-dessus de nos têtes. Nous n’avions jamais imaginé que l’ONG Open Arms se trouvait à deux pas et qu’elle coordonnait l’avion, qui est resté là pendant une heure. A un moment donné, les Libyens sont arrivés. Ceux qui avaient déjà pris la mer nous ont prévenus : “Ce sont les Libyens qui viennent nous chercher”. Tout a été préparé. Nous avons vu le drapeau d’Open Arms (espagnol, ndlr) dès qu’ils nous ont transférés sur le navire libyen”. Le jeune homme répète : “Tout a été préparé.

Chaque jour, de nouveaux migrants arrivent en Libye après avoir été pris en mer et en comparant leurs histoires, on se rend compte que beaucoup coïncident. Ils ont les coordonnées de l’endroit où les canots pneumatiques doivent se positionner et le nombre d’heures de navigation nécessaires. Ils savent toutes ces choses et ils connaissent le numéro de téléphone d’où vous appellerez”. Et encore : “La raison pour laquelle je critique les ONG est que la plupart d’entre elles nous attirent, c’est comme des appâts. L’appât à migrants, car s’il n’y avait pas leurs bateaux en mer, il n’y aurait même pas de “canots pneumatiques”. Maintenant, R., 20 ans, de Somalie, parle : “Les navires des ONG travaillent avec des bandits. Ils travaillent dans le trafic d’êtres humains. Ils transportent les migrants vers la Libye et ensuite vers l’Italie.”

Mars 2018. L’ONG Mediterranea Saving Humans, battant pavillon italien, venait d’annoncer au monde entier le lancement de son navire Mare Jonio (le chef de mission est le dirigeant du centre social Luca Casarini). Le Soudanais Yahia était en Liby à ce moment-là : “Il y avait la nouvelle comme quoi la gauche en Italie avait créé une organisation pour mettre à l’eau un nouveau bateau en Méditerranée”. Autre opération faisant “facteur d’attraction” : la chaîne YouTube africaine “Critics news” a publié une vidéo intitulée “373 migrants libyens envoyés par avion en Sicile”. Il s’agissait d’un “canular” habilement diffusé dans les groupes WhatsApp et Telegram par des ONG et des trafiquants pour attirer davantage de personnes désespérées en Libye. Opération de marketing criminel.

Libero Quotidiano

https://www.fdesouche.com/2022/12/03/liens-ong-passeurs-en-mediterranee-des-migrants-temoignent-les-navires-des-ong-travaillent-avec-des-bandits-ils-travaillent-dans-le-trafic-detres-humains/

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