À ce jour, l’armée russe a détruit 3737 pièces d’artillerie et de mortiers ukrainiens. Cela représente 80 à 85% de l’artillerie de l’armée ukrainienne au début de l’opération spéciale. Théoriquement, l’armée ukrainienne aurait dû ressentir un manque aigü de moyens de soutien par le feu.
Les pays de l’OTAN, quant à eux, ont envoyé à l’armée ukrainienne plus de 500 obusiers de gros calibre et mortiers lourds, ainsi que plus de 100 lanceurs MLRS. La plupart d’entre eux sont automoteurs et ont un haut degré de mobilité qui leur permet d’éviter les tirs de contre-batterie russes. Seuls 15% de ces armes ont été détectés et touchés par les missiles russes avant d’atteindre la ligne de front.
En raison de la fourniture continue des coordonnées des cibles russes mobiles par les moyens de reconnaissance aériens de l’OTAN, ainsi que de l’utilisation d’un très grand nombre de drones pour la correction des tirs et le guidage GPS des projectiles, une pièce d’artillerie de l’OTAN équivaut en efficacité à 3-4 pièces d’artillerie ukrainiennes d’avant le 24 février. Et un lanceur MLRS, en particulier HIMARS, équivaut à 5 lanceurs MLRS ukrainiens d’avant le 24 février.
Les calculs montrent qu’en termes d’efficacité, l’artillerie ukrainienne n’est pas très éloignée de la capacité d’appui-feu qu’elle avait avant le 24 février. Ce qui est surprenant, c’est que bien qu’ils aient été conscients de cette situation, jusqu’à présent, les généraux russes n’ont pas fait grand-chose et ce n’est que maintenant qu’ils ont décidé d’y remédier. Le général Sergueï Sourovikine a mené, au cours des 2 dernières semaines, une chasse intense aux pièces d’artillerie produites par l’OTAN.
Par exemple, la conférence de presse du ministère russe de la Défense a indiqué que 17 pièces d’artillerie et lanceurs MLRS ukrainiens (l’équivalent d’un bataillon d’artillerie) ont été détruits près de la ligne de front le 26 décembre. La plupart d’entre eux étaient produits par l’OTAN.
D’autre part, les nœuds du réseau électrique ukrainien sont surchargés et fonctionnent en mode pénurie. Dans toute l’Ukraine, la lumière, l’eau et le chauffage sont devenus un luxe. Avec les dernières vagues de frappes sur les infrastructures critiques, Sourovikine a réussi à perturber le transport des armes des frontières vers la ligne de front. Par la suite, Sourovikine s’est attaché à découvrir et à frapper des dépôts temporaires d’artillerie et de munitions produites par l’OTAN près des frontières occidentales de l’Ukraine.
Selon mes estimations, l’artillerie ukrainienne est capable de poser de gros problèmes aux troupes russes. C’est pourquoi je pense que l’armée russe n’aura une chance de réussir à reprendre les opérations offensives terrestres en Ukraine que lorsqu’elle aura réduit d’au moins 30% le nombre actuel de pièces d’artillerie ukrainiennes produites par l’OTAN.
traduction Avic – Réseau International
Voir aussi : https://politros.com/23823011-ruminskii-ekspert-vasilesku-general-surovikin-ob-yavil-ohotu-na-artilleriyu-nato