Le billet de Patrick Parment
C’est bien évidemment le rôle d’un président de cette fantoche république de dire que demain on rasera gratis. Sauf que, en guise d’amuse-gueule, la réforme macronienne des retraites fait bondir tout le Landerneau syndical et pas que. Au risque de précipiter une fois de plus les gens dans la rue. Mais, ce n’est pas à nos yeux le sujet principal.
Le vrai sujet est la dégradation de tout ce qui relève du pouvoir régalien et qui part de plus en plus à la dérive. Il n’y a pas de degré dans cette descente aux enfers.
En premier lieu, et le plus inquiétant, c’est l’insécurité dans laquelle sombre ce pays du fait d’une immigration non maîtrisée mais plus encore du refus d’employer la force et d’imposer les lois de la République sur tout le territoire. De ne pas laisser se constituer des ghettos qui sont des zones de non droit. Et de renvoyer chez eux les délinquants et leurs familles. En faisant pression sur les pays d’origine. En réservant les aides publiques aux immigrés qui travaillent. Et en n’hésitant pas à dénationaliser les délinquants et supprimer la double nationalité. Bref, un grand nettoyage qui devrait rapidement calmer les esprits. Mais surtout la rue.
A ce dossier, on peut ajouter celui de la justice qui est dans un état lamentable : manque de moyens, certes, mais aussi des juges irresponsables qui remettent en liberté les délinquants… souvent faute de place dans les prisons. Quant à l’incompétent Dupond-Lajoie-Moretti, il est contesté par les troupes qu’il est censé diriger. C’est Guignol au prétoire.
L’Education nationale, quant à elle, part aussi à la dérive. Hier encore instruction publique, dire Education aujourd’hui relève d’un non-sens. Et pourtant. Il revient aux parents de faire l’éduction de leurs enfants et à l’école de les instruire. Le problème est que les parents n’éduquent plus et que l’école n’instruit plus. Il n’y a plus de boussole dans cette école qui ne forme plus des citoyens mais des individus. En tuant « nos ancêtres les Gaulois » on a fait perdre à nos enfants leurs racines et leur identité. Dès lors, pourquoi aller défendre un pays dont on ignore tout du magnifique héritage humaniste qu’il nous laisse ? Rendez-nous le Lagarde et Michard.
En matière de santé, une remise à niveau de notre système de santé s’impose. Pour se faire, je pense qu’il faut d’abord écouter les médecins et surtout arrêter de contraindre les hôpitaux à la rentabilité. Raisonnement absurde. Il est évident que l’on doit revoir le système en rationalisant les actes médicaux afin d’éviter, entre autres, tous les actes inutiles. Il serait temps aussi de nettoyer les fichiers de la Sécurité sociale où les arnaques sont trop nombreuses. Un état des lieux s’impose. Pour se faire, il faudra mettre au pas une administration un tantinet laxiste.
Autre volet, les transports. Nos gouvernants successifs ces dernières années n’ont rien trouvé de mieux que démanteler la SCNF en la fractionnant en divers unités. Ce qui a entraîné un déséquilibre entre secteur bénéficiaire et déficitaire. Par ailleurs, rien n’a été fait dans l’entretien général du réseau qui aujourd’hui est vieillissant. On a par ailleurs largement réduit le maillage du territoire en fermant les petites lignes. Grossière erreur. A l’heure des économies d’énergie, le train est nettement moins polluant qu’un camion. D’où l’idée d’imposer autant que faire se peut, le ferroutage. Là encore, on paie la note de technocrates inconséquent.
Le dossier nucléaire est peut-être le plus révélateur de la bêtise d’une énarco-bobologie totalement inculte et sous-dévelopée. Alors que nos centrales nucléaires nous assuraient une large autonomie énergétique et surtout électrique, nos responsables politiques, Macron en tête, et sous la pression des Allemands il faut le préciser, ont démantelé ce magnifique instrument garant de notre souveraineté. Tout ça pour faire plaisir à ces imbéciles d’écolos tant allemands que français. Conclusion, nous voici contraint à former une nouvelle génération de spécialistes en la matière et à tous les niveaux, de l’ingénieur au technicien. Henri Proglio, qui fut un temps à la tête d’EDF, avait tiré la sonnette d’alarme. Il n’a pas été écouté. Résultat des courses, nous voici obligés d’importer de l’électricité au même titre que du gaz et du pétrole. Pour ne rien arranger, les Allemands persistent dans leur aveuglement nucléaire, mettant cette triste Union européenne en danger. Le soi-disant axe franco-allemand est un leurre. Et il y a fort à parier que chaque pays européen réagira différemment quand la crise énergétique fera exploser cette chimère qu’est l’Union européenne, dans sa version actuelle.
Autre dossier sensible : l’armée. C’est depuis des décennies la mal aimée de nos gouvernants qui n’ont eu de cesse que d’amputer son budget. Aujourd’hui notre armée est un fantôme. Son matériel est défaillant à l’exception de quelques pépites qui maintiennent l’illusion comme nos avions Rafale et nos sous-marins nucléaires. La valeur de nos troupes n’est pas en cause, nos militaires font ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont sous la main et nos commandos valent largement ceux des autres armées. Mais, ici comme ailleurs, on manque de tout. Nos militaires, eux aussi, ont tiré la sonnette d’alarme. Ce qui a amené, par exemple, le général de Villiers à démissionner. Le moral des officiers et au plus bas. Et en plus, on nous demande d’aider l’Ukraine. C’est-à-dire d’en rajouter au suicide de l’Europe.
Bref, on a le sentiment que nos soi-disant élites des broussailles, sont en train de brader ce pays déjà bien immolé sur l’autel du libre-échangisme. Et l’Union européenne ne fait qu’en rajouter des couches. Au lieu, de défendre nos intérêts, la mère van der Leyen ne fait qu’accentuer notre vassalité à l’égard d’une Amerique qui met le chaos dans le monde depuis 1945 et dont les armées vont de défaite en défaite du Vietnam à l’Afghanistan pour finir au Moyen-Orient. Aujourd’hui, elle mène une guerre contre la Russie par Ukraine interposée, et c’est toute l’Europe qu’elle met en danger. Et ce pour une simple et bonne raison : l’Europe refuse de se voir comme une puissance – ce qu’elle est dans les faits – sous la pression des Américains. Ce qui se joue aujourd’hui, à travers le conflit ukrainien, c’est une vision du monde : le refus d’un monde unipolaire libéral porté par ce que l’on appelle les Occidentaux, face aux tenants d’un monde multipolaire qui respecte les peuples, leurs différences et leur souveraineté telles la Russie, la Chine et l’Inde. Dit autrement et en termes de géopolitique, c’est l’affrontement entre puissance maritime (Amérique) et puissance continentale (Russie, Chine, Inde), la terre contre la mer. L’Europe devrait être du côté de la terre. Elle n’en est pas. Parce que nos élites sont aveugles, incultes, bornés et pas à la hauteur des enjeux.