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Olivia Grégoire et la boulangère de Sarlat : cafouillage et arrangements avec la vérité face à la France d’en bas

La Macronie est une grande famille ; ou un jeu des sept familles. Il y a celles des battus décorés que vous a présentée Thomas Bertin. Il y a celle, fort nombreuse, des conseillers qui sont allés discrètement pantoufler dans le privé. Il y a aussi celle - comme si cela commençait à sentir le roussi - des macronistes honteux ou semi-repentis, comme l'inénarrable Roselyne Bachelot. Et puis il y a ceux qui sont au turbin, au charbon, et , surtout, dans le pétrin. Sans mauvais jeu de mots pour nos amis boulangers. Je veux parler des macronistes de service, des ministres chargés de gérer les conséquences de leur inconséquence.

 

En effet, il est intéressant de rappeler l'évolution rapide de leurs éléments de langage. Il y a encore quelques jours, ils avaient tout bien fait et ils insinuaient que les boulangers et les restaurateurs en colère n'avaient pas bien saisi la générosité et l'intelligence des mesures gouvernementales. Un peu comme tous ces Français, d'ailleurs, qui ne parviennent toujours pas à déceler les immenses avantages de ce marché européen de l'électricité qui leur fournit une énergie rare et hors de prix. Pour le moment, cette digue de langage tient toujours. Mais, sous la pression, plusieurs autres ont cédé, cette semaine : les boulangers, restaurateurs et autres PME avaient donc bien un problème, puisque  essaie, depuis mercredi, d'éteindre l'. Pour éviter cette colère qui pourrait s'abattre sur son gouvernement et sur lui-même, Emmanuel  a désigné un bouc émissaire : les fournisseurs ! Sommés de renégocier les contrats. Et ce vendredi,  annonce que les TPE bénéficieront d'un bouclier tarifaire pour l'électricité à 280 euros le MWh. Depuis des semaines, il a fallu relayer la détresse et la colère de ces artisans commerçants et faire du bruit pour que la Macronie entende et revoie sa copie.

Pour vous souvenir de cette famille des macronistes péremptoires contraints de rembobiner leur discours depuis trois jours, il vous suffira de regarder la conférence de presse des trois ministres Le Maire, Pannier-Runacher et Grégoire de vendredi soir. À ajouter aux annales des grands cafouillages gouvernementaux.

Mais notre ministre des PME, , semble avoir une longueur d'avance : vendredi matin, elle était chez Bruce Toussaint pour présenter le nouveau formulaire du gouvernement pour les PME, une attestation, le mot magique en Macronie.

Au cafouillage et au ridicule,  a malheureusement ajouté quelque chose qui peut faire très mal à un gouvernement bien mal parti : ses arrangements avec la vérité, pour ne pas dire ses mensonges, si l'on en croit une boulangère dont le coup de gueule a été révélé par Sud-Ouest. Cette patronne de deux  à Sarlat et Carsac-Aillac a été excédée que le ministre s'érige en bienfaiteur en déformant quelque peu la réalité : pour Isabelle Nimal, « tout est faux ! Elle ne m’a jamais eue au téléphone, ni son cabinet. J’ai juste eu un de ses conseillers, Pierre de Romanet, pour lui dire que les aides de l’État sont loin d’être suffisantes. Nous n’avons jamais étudié mes factures, je ne leur ai rien transmis. »

 a voulu trop en faire, trop en dire. Comme porte-parole du gouvernement, elle n'aura tenu que quelques semaines. Comme ministre des PME, c'est peut-être déjà trop, non ?

Frédéric Sirgant

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