Ce sans-papiers avait soutenu être adolescent, jusqu’à ce que les autorités marocaines confirment au juge d’instruction qu’il n’était pas né en 2003 mais en 1993, et n’était donc pas un mineur isolé étranger.
Arrivé en France fin 2018 semble-t-il, cet homme a été jugé pour avoir violé une passante alors âgée de 22 ans rentrant d’une soirée le 23 novembre 2019, après lui avoir adressé la parole puis l’avoir tirée par le bras derrière l’église Sainte-Marie, à Mulhouse. Il s’agit de l’unique infraction reconnue par l’accusé, qui pour les autres faits a argué qu’il s’agissait d’un complot.
Malgré ses dénégations, cet individu a été condamné pour tentative d’agression sexuelle sur une serveuse rentrant chez elle, dans la nuit du 3 au 4 décembre 2019 vers minuit, au niveau de la place de la Réunion, derrière un cabanon en période de marché de Noël. Malgré la surprise et les menaces, la jeune femme alors âgée de 32 ans a réussi à se dégager, puis à lui échapper lorsqu’il l’a poursuivie, comme en attestent les images de vidéosurveillance de la ville.
Dans la soirée du 14 décembre 2019, le jeune homme, accompagné d’un ami à l’arrêt de tramway Porte-Jeune, a abordé deux adolescentes qui les ont suivis dans un squat place Franklin. Là-bas, il a palpé et tenté de déshabiller l’une des jeunes filles âgée de 13 ans, qui a réagi en lui mettant les doigts dans les yeux et est parvenue à partir sans qu’il la poursuive. L’accusé a dû répondre d’agression sexuelle.
Enfin, dans la nuit du réveillon 2019-2020, alors que l’accusé fréquentait une jeune Strasbourgeoise d’une vingtaine d’années depuis trois semaines, il lui a proposé de dormir dans sa chambre d’hôtel du centre-ville de Mulhouse, où il était hébergé par l’aide sociale à l’enfance en tant que mineur non accompagné. En dépit du refus et des hurlements de la jeune femme, il l’a violée à trois reprises jusqu’à ce qu’un individu frappe à la porte et qu’une bagarre éclate entre les deux hommes.
À l’issue de trois jours d’audience à Colmar, la cour d’assises du Haut-Rhin a suivi les réquisitions de l’avocat général Philippe Pin en condamnant l’accusé, pour l’intégralité des faits reprochés, à douze ans de réclusion criminelle, soit trois ans de moins que la peine encourue.