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Louis Boyard accusé d’avoir harcelé et poussé au suicide un jeune militant communiste : Libé reconnait l’authenticité des documents présentés par KB (MàJ)

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31/03/23

Des extraits de conversation datant de 2019, déjà rendus publics à l’époque, sont mis en avant par l’extrême droite pour accuser Louis Boyard d’être responsable de la mort du militant communiste Guillaume Tran Thanh, en 2021.

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CheckNews a eu accès à un communiqué envoyé par Louis Boyard aux membres de l’UNL en mai 2019. Il y explique : «Dans la nuit du 23 mai [2019], des personnes ayant eu accès à ma messagerie Facebook ont publié sur divers groupes Facebook des captures d’écrans de conversations datant de ces deux dernières années.» Dans ce texte, il reconnaissait déjà que «ces captures d’écrans sont véridiques» et qu’elles «révèlent une rancœur et des colères qui ne devraient pas être exprimées, et encore moins publiquement». Il y exprime aussi «[ses] excuses pour toute personne qui se serait sentie blessée à la publication de ces extraits de discussion»CheckNews a eu confirmation par une jeune femme, se présentant comme une ancienne amie de Guillaume Tran Thanh et ex-petite amie de Louis Boyard, qu’elle avait été à l’origine de la diffusion de ces messages personnels sur divers groupes Facebook consacrés au syndicalisme lycéen.

Louis Boyard assure à CheckNews : «Quand Guillaume a vu ces messages, on s’est parlé, puis on est réconciliés»«A l’époque, on était tous les deux à l’UNL. Et on avait des désaccords. On s’engueulait, mais après cette histoire, on est restés amis jusqu’à ses derniers jours», affirme le parlementaire. Sur Twitter, les messages publics échangés entre les deux jeunes militants ne montrent pas d’animosité après la révélation des propos de Boyard.

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Contactée par CheckNews, Marie C. indique qu’ils datent du 30 mai 2019. Ce jour-là, le jeune homme s’adresse à ses camarades «pour mettre certaines choses à plat». Confirmant d’abord qu’«une conversation privée issue du Messenger de Louis Boyard a fuité où il se réjouissait de ma dépression, de m’avoir “détruit comme on détruit un communiste” et me qualifiait de “connard“ auprès d’ancien.ne.s statutaires de l’UNL», il poursuit : «Je veux dire que je n’en veux pas à Louis, je considère juste que c’est une personne hypocrite et manipulatrice qui a su utiliser les sentiments des camarades pour asseoir une certaine forme de légitimité dans l’organisation» avant de critiquer l’organisation du syndicat lycéen.

Face à la récupération de ses messages par Kroc Blanc et des militants zemmouristes accusant le député LFI d’être responsable du suicide de Guillaume, Marie Cotte a supprimé ses tweets, «parce que cela servait uniquement l’extrême droite». L’ancienne militante, qui assure à CheckNews n’être pas à l’origine du billet anonyme de Mediapart, estime qu’il «est important de rappeler que Louis et Guillaume avaient discuté de tout cela, et que Guillaume l’avait pardonné. Louis n’est pas le seul acteur dans cette histoire tragique.»

www.liberation.fr

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