Ce qu'on leur a bien dit, en revanche, c'est qu'il fallait demander à être « dispatché » en France. Le média Livre noir s'est rendu sur place et a interrogé plusieurs de ces nouveaux arrivants. Nombreux sont ceux qui veulent aller en France, « parce qu'il y a les aides sociales, tout le monde me l'a dit », confirme l'un d'entre eux. Une responsable humanitaire a tenté d'empêcher les journalistes d'interviewer les migrants : une preuve vidéo, dans laquelle ils déclarent venir pour l'argent, serait malvenue pour défendre un dossier de demande d'asile - qu'elle sait donc, par avance, totalement mensonger.
Submersion migratoire ou non ?
Face à ce chaos, les experts eux-mêmes sont désemparés. Camille Schmoll, spécialiste des migrations, répond au Parisien de ce vendredi que ce ne sont pas les proportions affolantes de 2015, année durant laquelle un million de personnes avaient réalisé la traversée... mais ne récuse pas pour autant le terme de submersion. Les États européens eux-mêmes se déchirent : fini, les accords de gré à gré entre l'Allemagne et l'Italie. La question n'est plus traitée d'une manière apaisée - si tant est qu'elle l'eut été un jour
Au sujet des causes de cette arrivée massive, que l'on n'a pas le droit d'appeler invasion mais qui y ressemble bien tout de même, les avis sont partagés. Pression des pays du Maghreb, dont la Tunisie ? Possible. Opération téléguidée par une puissance étrangère (la Russie, par exemple) ? Certains migrants interrogés par les journalistes disent ne pas avoir payé leur traversée. Tout cela est un peu curieux. Mais ça ne change rien au problème, qui est désormais devant nous et qu'il va falloir régler.
Mutisme à gauche
Les pouvoirs publics, tétanisés par la religion de l'accueil de l'autre, n'osent pas convoquer de référendum ni refuser d'accueillir des gens qui, objectivement, n'ont rien à faire en France ni en Europe. Pourtant, ce serait le moment : selon un récent sondage, 74 % des Français sont en désaccord avec la politique gouvernementale sur l'immigration. On pourrait donc changer de cap sans risquer de se mettre le peuple à dos... Le pape François sera à Marseille, le 23 septembre. Il parlera des migrations. Ce serait peut-être le moment de lui rappeler que la France a le droit de contrôler son destin.
Il y a, dans cette cacophonie brouillonne, cette charité perverse et maladive et ces atermoiements politiciens, un camp que l'on n'entend pas : la gauche, le camp du bien. Où sont passés ces gens si généreux, qui ne cessaient de répéter que les migrants venaient en paix, et que le réel (voir les terrifiantes statistiques du ministère de l'Intérieur ou le compte Twitter du collectif Némésis) ne cesse de démentir ? Où sont les acteurs, les chanteurs, les journalistes, pour qui la moindre des choses était d'ouvrir ses bras et ses portes à tous les vents ? Où sont les hommes politiques ? On ne les entend pas. Les comptes Twitter des Rousseau, des Panot, des Mélenchon sont désespérément muets. L'un d'entre eux seulement a parlé : Antoine Léaument, député LFI, serre un peu le bandeau sur ses yeux et livre cette analyse sur X : « Même s'il arrivait 6.000 personnes chaque jour en Europe à partir d'aujourd'hui, il faudrait 205 ans pour atteindre le niveau actuel de la population en UE. » Une « submersion qui dure deux siècles », selon lui. Qu'ils soient muets ou qu'ils soient aveugles, la réalité n'attendra pas deux siècles pour se rappeler à eux.