Cette activité se déroule, le 2 octobre, au Rocher de Palmer, un pôle culturel de la ville voisine de Cenon, également de gauche. Sur le site de ce pôle, on peut lire un communiqué protestant contre une instruction gouvernementale enjoignant de suspendre la coopération culturelle avec les artistes du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Interdiction qui, selon Le Monde du 14 septembre, a suscité « l'indignation du monde de la culture en France ». Le communiqué dénonce « une instruction brutale qui va à l'encontre de tous les principes des droits humains fondamentaux ».
Ce centre culturel, qui ne cache pas ses orientations, au demeurant assez courantes dans le milieu artistique, programme, ce dimanche et lundi, les « Journées SOS Méditerranée », présentées comme « deux jours d'information, de sensibilisation, d'échanges et de récolte de fonds » pour soutenir l'action de cette « association européenne de sauvetage en mer », comme elle se dénomme elle-même. Des villes de gauche, un pôle culturel de gauche : il ne manquait plus que des professeurs de gauche pour bien endoctriner des élèves.
Cette sortie est organisée par les professeurs d'une classe, il faut donc éviter de généraliser ; mais on comprend que des « parents vigilants », comme ils devraient l'être tous, aient protesté contre « une propagande immigrationniste », financée par l'Éducation nationale. Gardons-nous, cependant, de mettre dans le même sac l'ensemble des professeurs, qui ne sont pas tous des gauchistes, même si l'islamo-gauchisme trouve, dans ce milieu, un terreau fertile. À côté d'enseignants admirables, dont on se souvient longtemps après, combien d'autres sont des adeptes de la pensée unique ?
Dans le cas de ce collège, la hiérarchie, forcément au courant, n'a apparemment pas su ou voulu s'opposer à cette sortie. Ni, s'ils en ont eu connaissance, l'inspection académique et le rectorat. Après tout, quel mal y a-t-il à rendre hommage à SOS Méditerranée ? N'a-t-on pas la caution du pape François lui-même qui, recevant en privé une délégation de l'ONG, a salué son action ? Mélenchon, l'ex-enfant de chœur, s'est d'ailleurs réjoui de sa venue à Marseille. Pourquoi ne pas conduire les élèves sur le même chemin de la vérité ?
Plus que le militantisme gauchiste, plus encore que l'endoctrinement volontaire, le plus gros danger pour nos enfants, c'est la marée de bien-pensance qui modèle naturellement les esprits et considère comme une vérité absolue une opinion contestable et relative. L'Éducation nationale laisse ce conformisme intellectuel s'imposer, quand elle ne l'encourage pas. Les élites au pouvoir, les institutions européennes ou internationales surenchérissent.
Cette conversion à la pensée unique n'est pourtant pas irréversible. Des voix dissidentes se font entendre, des professeurs continuent d'exercer leur mission en donnant à leurs élèves les outils indispensables pour penser librement, des médias refusent de répéter comme des perroquets les poncifs à la mode, des familles veillent à protéger leurs enfants des préjugés et du prêt-à-penser. Rien n'est définitivement perdu. Il y aura toujours une résistance au dogmatisme et à la bêtise. À la nuit de l'obscurantisme succédera la lumière de l'aube.
Philippe Kerlouan
https://www.bvoltaire.fr/propagande-immigrationniste-dans-un-college-de-floirac/