À Grenade, cette semaine, l'Union européenne a fait la preuve de sa soumission définitive à l’immigration incontrôlée en trouvant un accord sur un pacte de migration européen.
Un accord définitif avec le Parlement européen est recherché avant le 6 juin 2024, trois jours avant les élections européennes durant lesquelles ce thème sera central et où tout pourrait changer.
Pourtant, le traité de Lisbonne de 2009 contient les dispositions permettant de s’opposer à ce funeste objectif. Une autre voie est possible.
Réduire l’immigration irrégulière, pas y mettre fin
Or, l’objectif de l’accord de Grenade est de réduire l’immigration irrégulière, pas d’y mettre fin. Rien d’étonnant puisque, dès 2020, Ylva Johanson, la commissaire européenne aux Affaires intérieures, déclarait : « Il est crucial d’ouvrir autant de voies de migration légale que possible. » Tout le monde est reparti content de Grenade en déclarant que la paix migratoire était sauvée, ou en feignant d’y croire, afin de sauver les élections de 2024. Cela nous rappelle un malheureux accord de Munich de 1938… On connaît la suite. L'accueil des migrants sera organisé et permanent avec la relocalisation migratoire au sein des pays membres. La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a réclamé - maigre consolation - que les ONG de secours en Méditerranée fassent débarquer les migrants dans les pays dont leurs bateaux battent pavillon. À voir dans la pratique. La véritable question à se poser est celle de la sécurité des frontières extérieures de l’UE, promise par les accords de Schengen et qui restent une passoire, l’agence Frontex étant parfaitement inefficace sur le contrôle des entrées.
Élections européennes de 2024 : le tournant ?
Le traité de Lisbonne de 2009 prévoit, dans son article 5, l’application des principes de subsidiarité et de proportionnalité. C’est-à-dire que tout ce qui peut être mieux réalisé par les États doit rester à leur niveau. Ce doit être le cas dans le domaine migratoire, vu l’échec de la politique de l’UE. Cela s’appelle la subsidiarité descendante. Ce traité permet aussi d’envisager le contrôle de ces principes par les Parlements nationaux.
En effet, si un tiers des Parlements nationaux, donc neuf pays, émettent un avis motivé sur ce sujet, la Commission européenne doit revoir sa copie. Ce sera peut-être possible après les élections européennes de l’année prochaine, compte tenu du nombre de pays qui subissent cette immigration, particulièrement en matière de sécurité, comme la Suède et le Danemark récemment. Cela permettrait la mise en œuvre d’une « coopération renforcée », autre modalité prévue par le traité, à partir de neuf pays, en vue de favoriser la réalisation des objectifs de l’Union de protection de la frontière extérieure sud de l’UE, en particulier avec leurs marines.
Recours à la Justice européenne
Enfin, une autre voie, toujours selon le traité de Lisbonne, est encore possible avec le recours de 60 parlementaires nationaux devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), par exemple, par les députés dont les partis, au Parlement européen, sont représentés au sein du groupe Identité et Démocratie (ID), et ce, afin de faire pression sur l’exécutif européen. Une voie que pourraient emprunter les députés RN en France...
La question est existentielle. L'Union européenne fédéraliste a perdu la foi et la confiance en elle-même au profit d’une immigration incontrôlée, fantasmée comme positive. Alors, vivement le retour du droit des peuples et des nations à disposer de leur destin, au sein d’une Europe des nations ! Qui dira le contraire ?
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