Serment patriotique
À l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle (Paris), les vols de la compagnie El Al, l’une des dernières à proposer des vols commerciaux en direction d’Israël, sont pris d’assaut par de jeunes hommes et femmes, réservistes au sein de l’armée israélienne, pressés de rejoindre leurs frères d’armes. Dans des groupes d’entraide entre Franco-Israéliens sur les réseaux sociaux, les témoignages se multiplient, chacun apportant son soutien aux jeunes qui s’engagent. « Deux de mes fils sont partis à la frontière de Gaza. Ils sont prêts. Ils attendent les ordres. Ils sont partis pour défendre leur famille et leur patrie », raconte Jeannine, une mère de famille inquiète mais fière. Un sentiment partagé par Sabine, qui écrit : « Je n’ai pas pu m’énerver contre mon mari quand il s’est porté volontaire pour rejoindre l’armée israélienne. C’est son devoir, il le fait pour nous défendre et protéger nos enfants. » « Je dois y aller, j’ai des amis et de la famille là-bas. Si je n’y vais pas, je me sentirai coupable », explique un autre internaute. Et un dernier d’ajouter : « Nous ne pouvons pas être égoïstes. Nous devons défendre Israël. » Aucun de ces Franco-Israéliens ne semble avoir hésité avant de plier bagage et de s’envoler pour Tel Aviv.
L’armée israélienne, forte de 160.000 hommes d’active et de 400.000 réservistes, est loin d’être une armée comme les autres. À l’issue d’un service militaire de 24 mois pour les femmes et de 32 mois pour les hommes, les jeunes Israéliens prêtent serment de toujours défendre l’intégrité d’Israël et de ses habitants. Un serment qui prend tout son sens aujourd’hui alors que l’État hébreu fait face à l’un des conflits les plus meurtriers sur son sol.
Les Franco-Israéliens ne sont pas les seuls à s’envoler pour Israël afin de prendre les armes. Du Pérou au Vietnam, en passant par les États-Unis, partout, de jeunes hommes et de jeunes femmes tentent de rejoindre le plus rapidement les rangs de Tsahal. D’autres, non appelés par l’armée, décident malgré tout de se joindre à l’effort national. Aide alimentaire, assistance des soldats, soins… De nombreux binationaux rejoignent l'État hébreu pour soutenir l’effort de guerre.
Pendant ce temps-là, en France…
Cette vitalité patriotique israélienne a de quoi nous rendre envieux. Alors qu’Israël peut compter sur des bataillons fidèles, la France peine à recruter au sein de son armée. Pour la première fois, 2.000 à 2.500 soldats manqueront à l’appel, cette année. Rétablir le service militaire serait-il la solution pour faire face à cette crise de recrutement et raviver la flamme patriotique ? Aujourd’hui, selon un récent sondage IFOP pour la Mutuelle du monde combattant, révélé par Marianne, 66 % des Français affirment regretter la suppression du service militaire obligatoire. Mais la mesure ne semble pas être fixée à l’agenda politique. Au mieux, le service national universel (SNU), qui concerne les élèves en classe de seconde, pourrait être rendu obligatoire. Cela suffira-t-il ?
*Le prénom a été modifié
Clémence de Longraye
https://www.bvoltaire.fr/sens-du-devoir-ces-reservistes-franco-israeliens-qui-rejoignent-tsahal/
Commentaires
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