Une décision votée à l’unanimité, avec la gauche
La prise en charge des mineurs clandestins étrangers est l’une des compétences des conseils départementaux en France. Ils doivent assurer la protection et la formation de ces personnes, pour la plupart arrivées d’Afrique subsaharienne.
Face à l’afflux de plus en plus massif de ces clandestins, les collectivités locales sont débordées en raison de capacités d’accueil limitées. Dès lors, le conseil départemental du Territoire de Belfort a voté à l’unanimité en assemblée une motion affirmant que « le département ne prendrait plus en charge l’accueil des mineurs étrangers isolés dans ses structures d’accueil de l’enfance ». Une décision sans précédent pour un département, d’autant qu’elle a été votée à l’unanimité, y compris avec la minorité de gauche.
« C’est une situation insupportable »
Florian Bouquet, le président (LR) du Territoire de Belfort, explique que des mineurs belfortains ne peuvent être pris en charge en raison du manque de capacité d’accueil : « Nous comptons 37 mesures de placement non exercées concernant des familles de notre département. C’est une situation insupportable. Il y a des ordonnances de placement du juge auxquelles nous ne pouvons pas répondre… En tant que président du département, c’est moi qui devrai rendre des comptes. On arrive au-delà de nos capacités d’accueil, on atteint un point de rupture. »
Le Territoire de Belfort doit gérer 92 mineurs étrangers non accompagnés (MNA), parmi lesquels « 68 sont en fait majeurs ».