Michel Festivi
La terreur en Iran continue. Le 1er octobre dernier, une lycéenne de 16 ans qui ne portait pas le voile obligatoire en république islamique a été prise à partie, dans le métro de Téhéran, par la police des mœurs. La malheureuse est aujourd’hui en état de mort cérébrale.
Depuis le décès, l’an passé, de Mahsa Amini, maltraitée aussi par la même police, la répression après avoir un temps ralenti, a repris de plus belle. Il y a quelques jours deux journalistes qui avaient couvert ce tragique assassinat viennent d’être condamnées à 7 et 6 ans de prison, elles sont d’ailleurs détenues depuis un an.
Les chefs d’inculpation sont à la mesure d’un état totalitaire soviétique, chinois ou coréen du nord : Coopération avec les USA, complot contre la sécurité du pays et propagande contre la république islamique. On se croyait revenu au temps des procès de Moscou, ou devant le Tribunal du Peuple du sinistre Roland Freisler, lorsque les accusés étaient pendus à des crocs de boucher.
Être avocat en Iran est singulièrement dangereux. L’avocat de Mahsa Amini a été condamné à un an de prison pour « propagande » contre l’État après « s’être entretenue avec des médias étrangers et locaux sur l’affaire. » En Chine, les avocats sont des sortes de procureurs et plaident contre l’intérêt de leurs clients, demandant sa condamnation. Communisme et islamisme ont toujours fait bon ménage.
Mercredi dernier, les autorités iraniennes ont annoncé qu’au moins douze actrices, douze comédiennes seront désormais interdites de travailler, pour être apparues en public sans porter le hijab obligatoire, car « celles qui ne respectent pas la loi, ne sont pas autorisées à travailler » a déclaré le ministre de la Culture et de l’orientation islamique, cela ne s’invente pas, le sinistre Mohammad Mehdi Esmaeili.
Cela a été confirmé par un responsable cinématographique, Habib Il Beigi « elles ne peuvent plus tourner dans un nouveau film ». Effectivement de nombreuses actrices ont été vues têtes nues sur les réseaux sociaux, suite au mouvement de contestation de septembre 2022, après la mort de Mahsa Amini.
Et chez nous, des femmes ne supportent pas de ne pas porter le voile, notamment dans le sport ou à l’école. A mon sens un séjour en Iran ou en Afghanistan leur seraient plus que profitable. Madame Obono, qui vient d’être nommée à la Cour de Justice de la République a considéré que le Hamas n’est pas une organisation terroriste, du moins a-t-elle refusé de le qualifier ainsi, alors que soutenu par l’Iran, il n’avait pas hésité à massacrer atrocement des femmes, des vieillards et des enfants, mais cela n’est pas du terrorisme !
En république islamique, on suit la loi de l’islam, on se doit de porter le voile, sinon on va en prison, ou l’on est interdit de travail, de moyen de ressources, on est alors considéré comme une citoyenne de seconde zone, il faut dire que de nombreuses sourates du coran organisent l’apartheid entre hommes et femmes et entre croyants et incroyants. En France bientôt aussi...Notre ministre de l’intérieur lui, « s’amuse » et dénonce les tweets d’un footeux, c’est l’arbre qui cache la forêt. Pendant ce temps aussi les réseaux Fréristes étendent leur toile inexorablement, avec l’appui de nos institutions nationales et européennes.